Sanctum..
L'alignement de Santic était agité cette journée là, tant par les transactions qui agrémentent cette partie de la ville que par les quelques querelles mettant aux prises quelques mages et sorciers avides d'en découdre.
Et, parmi les badauds, les curieux et les gardes dépassées par ces débordements, flottaient quelques notes de musique au niveau de la fontaine..
"Ô quelle triste histoire, quelle funeste complainte.."
"Que cette forêt meurtrie, à cause des monstres et de la folie.."
"Saviez-vous ô bon peuple ce qui frappe quand vient la nuit,"
"Ce bras vengeur aveugle, persuadé d'être hors d'atteinte.."
"Ô heureux celui qui n'a pas vu la forêt bafouée et incendiée "
"Par ces ennemis que vomissent les cieux toujours en colère.."
"Heureux celui qui n'a pas assisté à cette étrange misère"
"De voir des Élus à ce moment là trop occupés à se menacer.."
"Car pendant que les bois hurlaient leur douleur sous les flammes,"
"L’Inquisition était trop occupée à menacer de mort une simple femme.."
"Faisant fi de la menace qui grondait, du peuple qui souffrait,"
"Ce major poursuivait sa croisade personnelle, laissant tout brûler.."
"Ô malheureux sont ceux qui ont une fois de plus perdu des proches.."
"Ô Pauvre Homme, ne vois-tu pas tout ce sang que tu abhorres.."
"Il n'est le témoin que d'horreurs et de Justice fantoche,"
"Et de ceux que tu as laissé brûler pendant que tu menaçai de mort.."
"Ô bon peuple, prends garde à toi.."
"Ô bon peuple méfie-toi des bois.."
"Où rôde la justice devenue souillée.."
"Rendue par des hommes égarés.."
Les notes volèrent quelques minutes au sein du quartier de Sanctum, même lorsqu'un conflit menaçant de dégénérer manqua de tourner au drame, sous les yeux du Pauvre Homme.. Mais rien ne fut fait pour entraver cette débauche de violence, mis à part les courageuses tentative d'un garde esseulé et l'arrivée de Moyah.
Le barde improvisé secoua la tête tristement, chagriné de voir ce que faisaient les hommes de leur pouvoir en ce monde..