La Bataille d'Urfa
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La Bataille d'Urfa

La légende des Paladins et des Prophéties oubliées
 
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 Les Grandes Prières perdues

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MessageSujet: Les Grandes Prières perdues   Les Grandes Prières perdues Icon_minitimeMer 11 Juil - 18:54

Prologue : Les Grandes Prières perdues





Shattrath...



Le travail en amont avait été long et fastidieux. Il avait fallu au paladin parcourir l'Outreterre maintes fois et y accomplir des missions aux quatre coins de ce monde à l'agonie. Mais enfin ses efforts étaient récompensés et il avait finalement obtenu la confiance des Naarus ainsi que de leurs serviteurs Draenei de l'Aldor. Son ami Nennius l'avait prévenu que les aimables et prévenants Naarus resteraient méfiants et frileux à répondre à ses questions et qu'il lui faudrait accomplir beaucoup de quêtes et d'exploits pour obtenir ses réponses. Il lui avait même fallu durant sa convalescence forcée lire et relire les quelques ouvrages Draeneis concernant les enseignements de la Lumière que Nennius avait accepté de lui prêter.


En échange de quelques savoirs et enseignements puisés auprès des Naarus eux mêmes, il accepta de leur parler de ce qu’il avait découvert jadis à propos de l'Ordre de Tirisfal et de ses Gardiens. Certains Naarus parurent intéressés à l'évocation du Gardien et de ses pouvoirs, mais le paladin ne put leur en dire d'avantage car cela concernait la magie, et les compétences de ceux qu'on appelait avant leur chute les Eredars dépassaient de loin les siennes. Non en réalité ce qui l'intéressait lui c'était une toute autre forme de magie. La magie sacrée, la magie divine, celle qui n'utilise pas comme vecteur le pouvoir mais la Foi et l'esprit. Une magie où les Naarus, en tant que purs êtres d'énergie divine, possédaient un grand savoir.


Peut-être le paladin n'avait-il pas chassé tous les ténèbres qui habitaient son coeurs lors de la quête de la libération de Blanche, car ce qu'il cherchait indirectement et peut-être inconsciemment, c'était plus de pouvoir, des armes pour combattre la Légion et le Fléau. Mais étonnamment ce ne furent pas les Naarus qui répondirent à ses attentes, mais une personne inattendue et vénérable. Khadgar, l'ancien apprenti du dernier Gardien intervînt lui même. Il lui apprit que jadis, quand la folie de Medivh prit fin grâce à son intervention et celle de Lothar, il emmena avec lui les ouvrages les plus précieux de la bibliothèque du Magus. Il en confia une partie à Lothar. Le champion prit avec lui des ouvrages sacrés contenant d'anciens pouvoirs sacrés gardés depuis des âges par l'Ordre de Tirisfal. Aegwyn, la mère de Medivh, les avait appelés les "Grandes Prières".


Plus qu'intéressé, le paladin harcela de questions l'ancien apprenti du Magus jusqu'à ce que celui-ci daigne lui répondre. Lothar avait emmené en Lordaeron les grandes prières où elles avaient été gardées précieusement dans des temples dédiés à la Lumière. Mais hélas, quand le Fléau s'abattit sur Azéroth, les reliques furent perdues ; détruites ou emmenées on ne sait où... Selon les quelques informations que Khadgar avait reçu d'Azéroth, il avait perçu une rumeur disant qu'une d'entre elles avait été dérobée par la croisade écarlate et gardée dans un de leurs bastions. Mais si par miracle la rumeur était vraie et que le paladin parvenait à trouver l'ouvrage contenant la grande prière, il lui faudrait déchiffrer le code qui scellait celle-ci. L'Ordre de Tirisfal possédait ses propres codes très complexes et il était impossible de déchiffrer leurs écrits sans la clef. Mais alors que l'espoir abandonnait le Paladin, Khadgar lui remit un rouleau de parchemin usé par le temps intitulé : Le chant d'Aegwyn....
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MessageSujet: Re: Les Grandes Prières perdues   Les Grandes Prières perdues Icon_minitimeMer 11 Juil - 18:54

Cité dévastée de Stratholme...



Jadis marchands et citadins arpentaient le pavé de la cité sous un soleil bleu, au temps de l'âge d'or de Lordaeron. Désormais seules les goules et les serviteurs du Fléau errent parmi les ruelles sombres et maculées de sang séché de la ville... La cité était devenu un charnier immonde et obscène étalé à la vue de tous, montrant l'horreur du Fléau à qui osait y porter son regard. Et ses généraux y gouvernaient impitoyablement. Pourtant, l'Alliance et la Horde y envoient leurs forces depuis la fin de la dernière guerre afin d'enrayer la progression sur Fléau, en vain. Car les territoires qu'on nomme aujourd'hui les Maleterres demeurent à jamais marqués par la corruption et l'empreinte du Roi Liche... Les puissantes forteresses du Fléau règnent encore sur ces terres, et les assauts des braves n'ont pas encore pu entamer leurs murailles. Et chaque vaillant soldat tombé au combat se relève tôt ou tard aux ordres du Roi Liche...


Cependant, au beau milieu de cette cité hostile, se trouvait un bastion d'êtres encore vivants. La croisade écarlate avait pu tenir un avant poste dans cet endroit improbable. Les motivations de cet ordre étaient obscures pour beaucoup de personnes, et il était recommandé de ne pas leur tourner le dos. Toujours est-il qu'ils se sont maintes fois illustrés à combattre le Fléau. C'est pourquoi le Paladin souhaitait s'entretenir avec eux. En effet, il y avait de fortes chances pour qu'ils sachent des informations ou mieux qu'ils aient en leur possession les Grandes Prières disparues. C'était du moin sa seule piste pour commencer sa quête.


C'est ainsi qu'il retourna en Lordaeron dévasté, lui qui avait vécu et connu cette terre verdoyante et fertile. Il ne restait plus rien du manoir ou des terres du Seigneur Delmeth, comme ailleurs. Au faire et à mesure qu'il se rapprochait de la cité de Stratholme, la corruption se faisait plus puissante, plus obscène encore et les serviteurs du Fléau de plus en plus nombreux. Pénétrer dans la cité s'avérait compromis. C'est pour cela qu'il contourna la forêt maudite par le nord pour tenter de trouver un chemin moins exposé vers les murs de la cité. La providence mit sur sa route deux personnes inattendues. Une druide Kaldorei du nom de Shanti et une chaman Draenei nommée Mandy. Ensembles ils parvirent à entrer dans la cité meurtrie en longeant les montagnes au nord.


Ils y découvrirent un spectacle funeste et morbide accompagné de mille dangers. Des centaines de paires d'yeux morts scrutaient l'avancée chaotique du petit groupe vers le bastion de la croisade écarlate. L'édifice lourdement gardé se tenait imposant parmi les ruines, et demeurait étrangement intact. Mais alors qu'ils s'approchaient amicalement de l'entrée, les gardes chargèrent... Alors le petit groupe fut contraint de riposter pour sa propre survie, luttant contre ceux auprès de qui ils pensaient trouver refuge. Cependant il était trop tard pour faire demi tour et il était désormais hors de question de laisser une relique de l'Ordre de Tirisfal aux mains de ces fanatiques sanguinaires. Alors, le petit groupe enfonça les rangs ennemis jusqu'à la salle du trône où la relique devait être gardée...


Hélas, ils n'y trouvèrent pas uniquement le général et le chef de la croisade écarlate. Non, la surprise fut bien plus morbide et horrible. Car se tenait à côté du général un Narthezim, un seigneur de l'épouvante… un officier de la légion ardente. Et à la réaction du démon et du chef de la croisade écarlate, leurs rapports étaient sans équivoque. Ils attaquèrent le petit groupe ensembles. Un terrible combat s'engagea alors. Le paladin dut charger en priorité le démon, car si ce dernier se trouvait suffisamment à l'abri pour lancer un sortilège, alors ils étaient tous perdus. La pièce exiguë jouait en leur faveur car elle empêchait au démon de fuir par les airs. Mais il restait toujours un adversaire très dangereux.


Tandis que l'épée du paladin faisait reculer le démon, un fauve se rua sur le général de la croisade écarlate qui tentait d'attaquer le paladin de dos. Pendant que les duels faisaient rage, Mandy usa de ses connaissances chamaniques pour entrer en relation avec les Esprits. Un à un elle fit sa demande aux grands esprits pour qu'ils apportent leur aide durant ce combat. Et, peu à peu, leur réponse se fit sentir par le biais de totems qui se matérialisèrent. Leurs effets furent subtils, mais décisifs. Les mouvements du démon et du général étaient plus lourds et moins vifs, tandis que ceux du paladin et du druide gagnaient en puissance. Parfois même, une gerbe de feu s'élevait du sol pour brûler les deux ennemis. Tant et si bien qu'au bout d'un combat éprouvant, le démon et le général furent mis à terre.


Les révélations de ce combat étaient aussi terribles qu'inattendues... Les fanatiques qui s'enrôlaient dans la croisade écarlate savaient-ils qu'ils se damnaient eux même en pensant abattre le Fléau..? Au delà de retrouver une grande prière l'urgence était de faire savoir à tous quelle menace représentait réellement la croisade écarlate. Le paladin fouilla précipitamment les coffres et affaires personnelles du général et parvint à retrouver un manuscrit portant le sceau de Tirisfal. Il l'enfouit alors dans son sac et se dépêcha de retourner vers la sortie avec ses deux compagnes. L'alerte avait été donnée et il était à craindre que des renforts viennent leur barrer la route. Mais surtout il avait peur que les commandants de la Légion n'envoient des agents pour les empêcher de divulguer la vérité.


Alors ils coururent à perdre haleine vers la sortie. Au loin ils pouvaient entendre les cris et les ordres des soldats de la croisade écarlate. A plusieurs reprises ils aperçurent des petits groupes qui tentèrent de leur barrer la route. C'était sans compter sur l'élan et le poids du paladin qui parvint à plusieurs reprises à renverser leurs défenses. Finalement, après une course folle, ils arrivèrent à la sortie du temple de la croisade écarlate, et virent presque avec soulagement les paysages désolés de Stratholme. Ils se mirent aussitôt en route vers la sortie mais découvrirent avec horreur que de lourdes grilles métalliques leur barraient la route... Il fallait trouver une sortie au plus tôt.


Ils arpentèrent les rues macabres de Stratholme en quête d'une issue durant de longues heures, croisant sans cesse des légions de cadavres ambulants et de goules affamées. Et à chaque fois les cohortes putrides étaient remplacées et renouvelées et à chaque fois le spectacle était pire... Leur errance les mena même face à face à un chevalier de la mort. Comme si leur parcours avait été méticuleusement aiguillé par une main invisible pour les mener précisément ici. Le combat semblait inévitable...
Le paladin chargea le premier, de peur que le sombre chevalier n’ait le temps de le faire et de profiter d'un élan qu'il aurait été impossible d'enrayer. Alors commença un duel épique entre un chevalier de la mort et un paladin qui avait juré de se battre pour la vie. Pourtant, le Paladin n'avait guère d'entrain à affronter un puissant serviteur du Fléau. Ses compagnes se lancèrent elles aussi à l'assaut usant de leurs dons et de leurs compétences.


Dépassé par les pouvoirs des éléments, des Esprits et de la lumière, le chevalier de la mort s'écroula sur le sol maculé de sang. Mais alors que ses amies repartaient déjà vers la sortie, le paladin s'agenouilla vers le cadavre, le coeur rempli de peine. Car jadis il avait connu cette créature alors qu'elle était encore vivante. Un seigneur noble et respecté de Lordaeron avant sa chute. Son destin avait été semble t-il des plus tragiques... Mais il n'eut pas le temps de pleurer les morts déchus, il fallait partir au plus tôt.


Après maintes épreuves, la sortie se dévoila enfin à eux, après avoir emprunté un boyau menant aux égouts de la cité. Il faudrait quelques jours au paladin pour déchiffrer la prière scellée dans le manuscrit, mais il reprenait espoir. Peut-être que Khadgar disait vrai...
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MessageSujet: Re: Les Grandes Prières perdues   Les Grandes Prières perdues Icon_minitimeMer 11 Juil - 18:55

Interlude : La légende du Séraphin.








Bourg en reconstruction de Goldshire...



Le Paladin avait mis deux jours à traduire l'ouvrage rapporté de la cité de Stratholme. Le code de Tirisfal était extrêmement complexe et même si la clef contenue dans le Chant d'Aegwyn permettait de le déchiffrer, il fallut de longues heures et deux nuits sans sommeil pour enfin décrypter le contenu. Et quand enfin chaque chapitre fut traduit, il put commencer à lire ce que recelait cette Grande Prière. S’installant sur une chaise fraîchement rempaillée, il commença sa lecture avec assiduité.


A l’aube des temps, alors que le monde connaissait une période de guerre et de chaos marquée par les guerres et les drames l’humanité émergeait à peine de la primitivité. Et quand les premiers royaumes entamèrent leurs fondations entraînèrent avec eux l’apparition de sociétés structurées, les premières croyances émergèrent. On raconte que c’est à ce moment là que quelqu’un fut envoyé. Peu de récits ou d’ouvrages permettent de recouper les faits pour vérifier leur véracité, mais il semblerait qu’il fut le premier disciple de la Lumière.


Etait-ce un humain, ou bien était-ce peut-être un envoyé de la Lumière – un Naaru par exemple, nul ne le sait. Il n’était mentionné que sous un titre énigmatique : le Séraphin. C’est lui qui propagea les enseignements de la Lumière et donna naissance au culte actuel. De tous les disciples son savoir était le plus grand et ses connaissances faisaient de lui le plus puissant serviteur de la Lumière d’Azéroth. Il n’est pas dit ce qu’il advint de lui, s’il disparut ou s’en retourna d’où il venait. Mais il laissa derrière lui plusieurs enseignements très puissants qui furent précieusement gardés par les plus grands prêtres de la Lumière avant d’être conservées par l’Ordre de Tirisfal. On appela par la suite ces enseignements les « Grandes Prières ».


Citation:
A toi qui marche sur les pas de la Vertu, entend et apprend la légende du Premier.
Car ta quête de puissance te guidera vers la voie du Séraphin et les pouvoirs infinis de la Divine Lumière.
Ecoute, serviteur de la Rédemption, avec ton cœur et ton esprit ces mots scellés depuis des âges qui attendent à nouveau d’être lus.
Voici la Prière des Ailes d’or, clef du pouvoir du Séraphin, don offert aux pieux parmi les pieux.



Une série d’incantations et de psaumes figurent à la suite du texte suivis d’explications et d’instructions précises sur la concentration requise, le positionnement du corps et des mains ainsi que quelques annotations plus récentes dans la marge. Sans doute d’autres étudièrent ces arcanes sacrées, peut-être en vain qui sait.


La suite de l’ouvrage devenait beaucoup plus technique et précis. Contrairement à ce que pensait le Paladin, ce n’était pas un simple recueil de prières et de psaumes à incanter. Non les Grandes Prières exigeaient un savoir et une maîtrise des arcanes sacrées beaucoup plus poussée qu’il ne le pensait. Après tout elles étaient sensées être plus puissantes que tout ce qu’il avait appris jusqu’ici. Les mots de pouvoir étaient simples et rapidement assimilés mais la concentration et la gestion des énergies divines nécessaires étaient infiniment plus complexes. L’ouvrage se composait essentiellement de méthodologies, d’exercices et d’instructions pour parvenir à maîtriser la Grande Prière scellée dans cet ouvrage, celle de « la Barrière du Séraphin ».


Citation:
Toi porteur des Ailes d’or, apprends quel pouvoir dort en ton sein.
Eveille ton esprit et ton âme aux sens divins, exerce ta volonté et ta ferveur.
Qu’elles deviennent tes armes et ton bouclier, et si ta volonté est assez forte,
Alors tes ennemis verront se dresser devant eux un mur infranchissable qui les purifiera.
Quand se dressera devant eux la Barrière du Séraphin.



Tout en lisant avec boulimie l’ouvrage le paladin commença à prendre des notes peu à peu. Après une courte nuit de sommeil, il décida de commencer son entraînement non loin du lac de cristal. Aidé de ses notes et de l’ouvrage il débuta par les quelques exercices de concentration et de préparation qui figuraient dans le tome sacré. Il lui faudrait sans doute plusieurs jours peut-être plus pour parvenir à la maîtriser, mais il se jura de tout faire pour y arriver…
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MessageSujet: Re: Les Grandes Prières perdues   Les Grandes Prières perdues Icon_minitimeMer 11 Juil - 18:55

Le toucher du Séraphin







Ruines de Caer Darrow...





Presqu'île ô combien marquée par les guerres et les changements de seigneurs. Jadis gardée par les elfes elle connut maintes guerre, voyant défiler au cours des massacres les Hauts Elfes, les humains puis les orcs avant que vienne la famille Barov. Ces même Barov qui assoiffés de terres et de richesses pactisèrent avec le terrible Kel'Thuzad et son culte des damnés. Le Manoir Barov était appelé désormais Scholomance, un avant poste du Fléau où ses agents répandait et enseignaient la Nécromancie et autres choses proscrites. Certains y affirmaient même qu'ils y élaboraient d'autres horreurs pour les déverser ensuite sur le monde.


Mais dans ces ruines anciennes jadis gardées par les Hauts Elfes se trouvait peut-être une des Grandes Prières perdues. En effet il y avaient de fortes chances pour que le Fléau y conserve cette relique parmi ce qu'il a pillé en Lordaeron, ou peut-être même que les membres de la cupide famille Barov aient réussi à la dérober d'une façon ou d'une autre. C'est pourquoi en ce jour sans soleil au dessus des Maleterres, le paladin se présentait à l'entrée de Scholomance. D'autres étaient venus lui prêter main forte dans cette quête, notamment son ami et frère de foi Hudrik. Shanti et Mandy étaient elles aussi revenues aider le paladin. Une prêtresse d'Elune s'était jointe à eux au dernier moment, du nom de Meldariel. A l'aide d'une clef dérobée sur un des agents du Fléau, le petit groupe pénétra dans le manoir maudit...


Et ils entamèrent ainsi leur visite macabre des installations du Fléau. Une foule d'ouvrages anciens et impies côtoyaient des étudiants bien trop assidus aux yeux des paladins et d'innombrables goules et abominations qui erraient dans les couloirs. Préférant ne pas risquer un combat à quatre contre mille ils empruntèrent une série de corridors étroits pour éviter de se faire repérer trop rapidement. Ils croisèrent une quantité inquiétante de spectres tourmentés et de goules qu'ils abattirent sans sourciller de peur qu'ils ne donnent l'alerte. Mais plus le groupe avançait, en se taillant un passage toujours plus sanglant et morbide à travers goules et serviteurs du Fléau, plus un sentiment de malaise s'installait. Celui d'être guidé à leur insu, comme si une main invisible orientait leurs mouvements...


Ils arrivèrent dans une salle où gisait une quantité impressionnante d'ossements. Là, plusieurs créatures cauchemardesques les assaillirent soudainement sur leurs flancs. Embuscade...
Aussitôt le petit groupe démontra sa réactivité en plaçant de part et d'autre les deux paladins qui bloquèrent de leur écu et leurs sorts les vagues ennemis tandis que la druide et la chaman préparaient la contre attaque. Et, alors qu'on commençait à ne plus distinguer la silhouette du nain colérique noyé sous le flot d'ennemis une gerbe de flammes repoussa la nuée putride. Plusieurs totems étaient posés sur le sol. De l'autre côté un ours féroce venait en aide au paladin humain, aidé de la prêtresse. Mais si la contre attaque avait permis de renverser le flux du combat, quelque chose n'allait pas...


Ce fut l'ancien écuyer qui le premier perçut la menace invisible. Prenant un risque fou, il enfonça le premier rang d'abominations et chargea vers le centre de l'ossuaire. Ses instincts avaient vu juste sur la menace, mais ne l'avaient pas prévenu qu'il tomberait nez à nez avec un Chevalier de la Mort. Ce dernier leva son épée couverte de runes et chargea le paladin. Derrière, le combat faisait toujours rage contre les squelettes et abominations invoquées. D'un réflexe salvateur, le paladin roula sur le côté évitant d'être décapité par la lame runique. Aussitôt rétabli, il prononça une courte prière de châtiment en direction du cavalier. Ce dernier fut frappé d'un éclair blanc en plein poitrail, ce qui lui arracha un cri de surprise et de douleur. Mais à peine frappé il revenait déjà à la charge. Derrière, Hudrik et ses compagnes guerroyaient férocement contre les abominations. Parmi elles, un petit groupe changea de cible et se rua vers le paladin...


Attaqué de toute part, il n'eut d'autre choix qu'invoquer la plus puissance prière de protection qui lui vînt à l'esprit. Les mots désormais familiers lui vinrent juste à temps pour que les griffes crochues et la lame runique ne s'écrasent sur une fine pellicule lumineuse couleur argent. Mains jointes, le paladin continuait de psalmodier afin de maintenir active la protection éphémère qui lui sauvait la vie. Cependant, il ne pourrait la maintenir éternellement et ses compagnons avaient déjà fort à faire avec leur propre combat. Alors, il planta son arme dans le sol et rajouta quelques vers à sa prière. Cela eu pour effet d’enrober la fine pellicule argentée de flammes chargées d'énergies sacrées. Ses assaillants reculèrent sous la douleur et la surprise. Mais la protection était désormais rompue et ses ennemis allaient immédiatement réattaquer.


Cavalier et abominations se jetèrent sur le paladin pour une curée sanglante. Il ne pouvait réinvoquer la prière de protection précédente pour le moment, et s'il bloquait un assaillant, l'autre le tuerait. Sa vie, son destin semblaient scellés à jamais. Alors, perdu pour perdu il prit un risque fou, un risque pour survivre. Jamais au cours des jours précédents, il n'était parvenu à maîtriser complètement la Grande Prière qu'il avait trouvé à Stratholme. Il n'avait pu franchir que la première étape, mais échouait à la seconde systématiquement. Pendant ce temps, Hudrik et ses compagnes à force d'abattre les ranges ennemis purent apercevoir impuissants le paladin et la situation dans laquelle il était piégé. Ce dernier, se tenait voûté et immobile alors que la mort se faisait aussi violente qu'imminente.


Les mots de pouvoirs prononcés à demi mot ébranlèrent jusque les murs de l'ossuaire. Mais alors que l'incantation débutait à peine, le paladin ploya sous la douleur. Et pendant ce temps, ses ennemis approchaient toujours... Et alors que les ténèbres s'amoncelaient autour du paladin et que la Mort s'apprêtait à poser ses serres glacées sur son âme, une lumière inattendue et aveuglante illumina l'ossuaire. Deux excroissances dorées prirent naissance dans le dos du Paladin, pour devenir ensuite deux ailes. Les créatures ralentirent leur mouvement craignant une riposte à la hauteur de la surprise... Mais rien de plus ne se produisit. Il n'y eut pas de miracle. En effet, le Paladin restait bloqué, impossible d'achever l'incantation de la Grande Prière. La douleur et la concentration étaient si fortes que prononcer même une syllabe était un effort surhumain. Il avait échoué durant ses exercices à Goldshire en étant préparé, alors utiliser cette prière en plein combat...


Hudrik hurla quelques mots vers son ami en mauvaise posture. De son marteau il tentait de se frayer un passage vers le paladin aux ailes d'or aidé de Shanti et Mandy. Hudrik parvînt à affliger au cavalier une prière de châtiment, gagnant ainsi un maigre sursis à son ami. Mais rien à faire, la barrière d'abominations freinait leur progression. Pire encore dans leur élan ils risquaient eux aussi d'être tués. Cette idée révolta le paladin. De colère et frustration il hurla avec l'énergie du désespoir les derniers mots restants. Alors les ailes d'or brillèrent à nouveau et avec leur éclat s'embrasa l'espoir. Une gerbe de flammes sacrées prit naissance aux pieds du Paladin et se concentra en cercle. Puis, comme inspiré d'une volonté propre, le cercle de flammes s'embrasa d'avantage et s'étendit brutalement dans toute la pièce. Pour la première fois depuis des âges, une Grande Prière fut utilisée, et pour la première fois depuis son apparition, le Fléau se heurta à la Barrière du Séraphin...


Les créatures qui allaient il y a un instant massacrer le Paladin furent calcinées et repoussées les premières. Le chevalier de la mort survécut de justesse mais perdit sa monture sous la violence de la Grande Prière. Les rangs des abominations qui attaquaient Hudrik et le reste du groupe furent décimés en grand nombre et les rares survivants furent broyés sous le marteau du nain. Et alors que le cavalier se relevait tant bien que mal, un ours géant se rua sur lui aidé du marteau du chaman draenei. Ainsi fut achevé le chevalier de la mort, tandis qu'Hudrik et la prêtresse secouraient le paladin visiblement éprouvé. Une fois secouru, ce dernier eut un profond sentiment de chagrin en contemplant la carcasse du puissant serviteur du Fléau.


Son visage avait quelque peu changé, marqué par la mort et les ténèbres, mais il avait pu reconnaître l'un des seigneurs de ce qu'on appelait jadis Lordaeron. Oui il fut un temps où cet être cruel était un pieux chevalier, un homme bon et respecté, un ami de son seigneur. Mais il avait succombé, il était devenu un agent de ce qu'il avait si ardemment combattu. Peut-être trouverait-il désormais un peu de repos, du moins il le souhaitait. Pauvre chevalier, pauvre âme errante pour qui il n'y aurait ni larmes ni obsèques dues à son ancien rang. Juste en présent funèbre le chagrin et la compassion d'un écuyer jadis admiratif de cet homme au destin tragique... La vie est parfois injuste, mais la mort le semble encore d'avantage...


Mais il n'était plus temps de s'apitoyer sur ce triste sort. L'ennemi devait être au courant de leur intrusion, il leur fallait agir vite. Ils parvinrent à trouver un chemin qui, bien que chaotique et parsemé d'ennemis les mena aux étages supérieurs, vers les bibliothèques et les archives. Hélas cependant leurs recherches furent vaines, car il n'y avait là que des ouvrages impies et des expériences qui hanteraient les cauchemars du groupe de longues nuits. De rage les paladins prirent des torches et mirent le feu aux rangées de livres, saccagèrent les travaux en cours. Au final un incendie prit naissance et sema l'alerte parmi les élèves et les goules. Une diversion parfaite pour s'échapper à condition d'y parvenir vivants. Toutefois nulle trace de la grande prière.


Alors il décidèrent d'explorer les appartements de la famille Barov elle même en espérant tomber sur d'intéressantes archives et pourquoi pas, une Grande Prière perdue. C'est finalement dans le reclus d'un puissant mort vivant qu'ils trouvèrent, caché dans un coffre secret, un parchemin portant le sceau de Tirisfal. Ils s'en emparèrent aussitôt et décidèrent de quitter cet endroit maudit. Hélas, les flammes avaient progressé au point de leur barrer la route. Il fallait trouver un autre chemin vers la sortie, sans retourner sur ses pas... Piégés par le temps et les flammes, ils entamèrent une course folle vers la sortie, vers leur survie... Paladins en tête, ils enfoncèrent et écrasèrent tout obstacle devant eux. Goule, spectre, serviteur humain, élève ou nécromancien. Il n'y eut nulle pitié ou compassion envers ses vecteurs de chaos. Rien que le juste châtiment pour leurs crimes et pour funérailles les flammes dévorantes qui poursuivaient le groupe.


Finalement, après maintes épreuves, la sortie fut à portée. Mais la lourde porte refusait de s'ouvrir avec la clef, et les flammes se faisaient toujours plus proches. Alors, du marteau du nain aux griffes du druide, ils se ruèrent sur la porte jusqu'à ce qu'elle cède enfin. L'air des maleterres ne leur parut jamais aussi frais et bon à sentir, malgré la puanteur ambiante qui charge l'atmosphère de cette région. Ils quittèrent cet endroit maudit en proie aux flammes leur mission accomplie. Le Fléau aurait tôt fait de restaurer en fonction Scholomance, mais peut-être la légère perte de temps entraînée sauverait quelques vies. Ainsi pouvaient-ils s'endormir ce soir l'esprit un peu plus léger.
Le Paladin lui ne trouva pas le sommeil immédiatement, il passa un peu de temps à décoder les inscriptions de la Grande Prière dont le titre sembla être : Le toucher du Séraphin...
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MessageSujet: Re: Les Grandes Prières perdues   Les Grandes Prières perdues Icon_minitimeMer 11 Juil - 18:55

Bourg de Goldshire...





Traduire la seconde Grande Prière avait nécessité moins de temps que la précédente. Sans doute les codes et secrets de l'ordre de Tirisfal étaient devenus plus familiers depuis la dernière fois. Après "seulement" une nuit blanche, le contenu de la prière se dévoilait enfin à lui....



Citation :
Ô porteur des Ailes d'or, toi qui persévères sur le chemin du Premier,
Sache qu'en chaque être, chaque vie demeure le siège de la Lumière,
Une étincelle divine présente dans chaque cellule, dans chaque bâtement de coeur, comme autant de phares dans la nuit que personne ne voit.
Et par ta propre vie, ta propre étincelle tu pourras réanimer ces flamèches tant qu'un battement résonnera.
Entend, enfant de la Lumière, la prière du Toucher du Séraphin...



Visiblement cette prière semblait elle aussi à visée protectrice. Une part de lui fut déçu et impatiente de découvrir enfin des prières tout aussi puissantes mais d'un autre type, celles de châtiment. Mais il fallait faire preuve de patience et de persévérance pour le moment. L'heure était à l'étude et l'apprentissage de cette nouvelle grande prière...
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MessageSujet: Re: Les Grandes Prières perdues   Les Grandes Prières perdues Icon_minitimeMer 11 Juil - 18:56

La fureur du Séraphin













Montagne Rochenoire...






Lieu ô combien hostile et périlleux connu de tout Azéroth, redouté et redoutable volcan.. Cicatrice béante taillée au coeur de la terre, trônant sur le paysage stérile des steppes ardentes. Une fumée noire et épaisse s'élève constamment des profondeurs oubliées vers les cieux tandis que draconides et orcs asservis arpentent ses flancs. Peu d'aventuriers étaient revenus de leurs expéditions au coeur de cet antre volcanique. Le sommet, aux mains des orcs et de leurs maîtres du Vol Noir abritait un nid très important de dragons de la nuée d'Aile de Mort. Les profondeurs brûlantes se voyaient peuplées de nains et de créatures plus anciennes que les Dragons eux mêmes. Trop peu de téméraires revinrent vivants ou saints d'esprit pour hélas raconter ce qu'ils y aperçurent...


Pourtant, un petit groupe de cavaliers se dirigeait vers la montagne funeste, dont la cime semblait perforer les nuages obscurs qui recouvraient toutes les steppes ardentes. Ils avaient été réunis par un paladin en quête de reliques perdues lors des guerres qui stigmatèrent Azéroth. Il y avait la vieille garde, ceux qui avaient répondu aux appels précédents, Mandy, Shanti et Rhonyn. Un druide supplémentaire les avait rejoint même, celui qui avait sauvé la vie du Paladin à Karabor avec Rhonyn en le ramenant en terres sûres. Le Fléau n'avait pas été la seule plaie à s'abattre sur Lordaeron, les guerres contre les orcs avaient aussi décimé nombre de braves et vu des cités prises par les flammes. Des familles furent détruites, des lignées brisées et des trésors perdus... Alors, il n'était pas improbable que des orcs notamment ceux à la botte de Gul'dan aient tenté de s'approprier les reliques de Karazhan que Lothar avait ramené en Lordaeron.


Et puis, il y avait la présence des dragons. Devoir se tailler un passage parmi les carcasses des orcs corrompus de la montagne ne le gênait pas outre mesure, devoir en faire de même contre ces mêmes dragons qui avaient ravagé son pays, son bourg lui paraissait plus plaisant en revanche. Il espérait secrètement faire d'une pierre deux coups. Le généralissime ne donnait aucune nouvelle des suites des opérations contre la menace draconique, mais un assaut préventif et punitif n'était pas dénué de sens à son goût. Mais encore fallait-il arriver jusqu'aux dragons et survivre aux mille pièges tendus dans la forteresse qu'abritait la montagne.


La progression du petit groupe fut sanglante. Nombre d'orcs leur barrèrent la route, mais tous périrent sous les assauts conjugués et complémentaires du petit groupe. La tanière draconique n'était plus loin, mais aucun signe d'une Grande Prière. Peut-être avaient-ils été guidée là par une main invisible ou un hôte sournois... Devant eux gisaient quantité d'oeufs de dragons, surveillés par leurs gardiens orcs et draconides. Un piège. Attaqué e toute part, le petit groupe se replia vers un boyau qui montait d'avantage vers le sommet de la montagne. Mais au lieu de trouver le salut, ce fut de puissants dragons d'âge plus avancé qui leur barrèrent la route. Il fallut beaucoup de chance et de soutient entre eux pour éviter les crocs, les griffes et les sorts meurtriers déversés sur eux... Blessés, les membres du groupe continuèrent leur fuite en regrettant peu à peu leur choix. Peut-être n'auraient-ils pas du venir ici après tout, ils n'étaient ni prêtres ni paladins.


Mais un molosse tricéphale interrompit leurs regrets et rappela à tous que le temps était avant tout à la survie. La moitié du groupe manque de finir écrasé sous la première charge du monstre. L'autre moitié, le paladin et Rhonyn avait fort à faire pour éviter les trois mâchoires hélas richement fournies en crocs. La chaman réagit la première en invoquant le pouvoir des Esprits pour protéger au mieux le petit groupe. Les druides firent eux aussi appel à leurs dons pour maintenir au mieux les deux combattants en vie durant la bataille. Les écailles du béhémoth étaient épaisses et robustes, bien trop pour les lames de Rhonyn et du paladin qui ne faisaient que les ébrecher et au mieux causer que quelques blessures superficielles. Le combat s'engageait mal, très mal...
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MessageSujet: Re: Les Grandes Prières perdues   Les Grandes Prières perdues Icon_minitimeMer 11 Juil - 18:56

Représailles à Naxxramas












Citadelle maudite de Naxxramas...





D'immenses corridors parcourent à l'insu de tous les terres maudites qu'on nomme Maleterres. Et dans ce macabre réseau tentaculaire errent goules et abominations au service du Fléau. Hélas, ces créatures impies ne déambulent pas sans but ni oeuvre. On y entend les échos des forges quand ils parviennent à s'élever plus haut que les cris de torture ou d'agonie. Et jamais les forges ne s'arrêtent, les morts ne connaissent pas de répit. Car par la volonté de leur sombre Roi, les goules s'arment et se préparent à la guerre dans leur forteresse sous-terraine. Une guerre qu'ils exportent même aux portes d'Hurlevent et des cités de la Horde.


C'est donc par pures représailles en apparence que le petit groupe mené par le Paladin venait rendre coup pour coup, victime pour victime l'attaque essuyée à Hurlevent. La symbolique était importante, car si le Fléau était capable de porter le combat aussi loin de ses terres cela n'augurait rien de bon. Il était donc impératif d'envoyer un message clair au Fléau et ses agents par d'expéditives représailles afin de montrer que les hommes n'avaient pas perdu toute leur force et par ce symbole les dissuader de toute attaque future pour le moment. C'était là un pari risqué et une folie insensée sans nul doute, mais c'était important.


Et puis il y avait une autre raison à cette expédition punitive. Car dans la sombre citadelle se trouvaient certaines des reliques de Tirisfal dérobées lors de la destruction de Lordaeron. Et justement, ces Grandes Prières perdues étaient des armes de choix contre le Fléau, à condition de pouvoir mettre la main dessus et vaincre ceux qui les gardent. Difficile à savoir si la motivation première du Paladin était de sauver les apparences ou bien récupérer ses reliques. Devoir et ambitions sont d'habiles amants...


Le petit groupe s'infiltra dans la forteresse sous-terraine et commença à abattre chaque goule, chaque abomination à portée de sabre ou de sorts. Il leur fallait agir vite, tuer avant que l'alerte ne soit transmise et être toujours en mouvement. Sur leur sillage ils laissèrent un cortège macabre de membres putrides sectionnés ou de chair pourries encore fumantes... Ils ne furent stoppés que lorsqu'ils croisèrent un ''officier" du Fléau, un chevalier de la mort. Il fallut beaucoup de persévérance et de sang froid aux membres du groupe pour finalement le rendre aux confortables ténèbres de la mort. Un sentiment de peine assaillit quelques combattants lorsqu'ils comprirent la destinée funeste de cet homme jadis vivant condamné à l'esclavage même dans la mort...


Mais ce cerbère damné semblait être gardien de nombreux trésors du Fléau, dont les reliques que le paladin cherchait. Cependant, quand il voulut la prendre, il fut interrompu par l'arrivée inopinée et préoccupante d'une liche... Un terrible combat s'annonçait où chaque seconde, chaque erreur était synonyme de mort, et sans doute pire après... Mais grâce à leurs efforts combinés et en utilisant avec sagesse leurs pouvoirs ils parvinrent à mettre à terre la Liche. Toutefois les combats successifs et le temps perdu avaient fini par les faire repérer par l'ennemi. Il fallait fuir rapidement sous peine d'être noyé sous une marée macabre de goules vengeresses. Pour l'heure la mission était accomplie, ils avaient réussi à porter le combat au coeur de l'ennemi et s'ils réussissaient à s'en sortir vivants, peut-être serait-ce même un coup d'éclat... Le paladin lui tenait fermement deux parchemins marqués du sceau de Tirisfal, et espérait bien vivre encore un peu pour en découvrir les secrets...
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MessageSujet: Re: Les Grandes Prières perdues   Les Grandes Prières perdues Icon_minitimeMer 11 Juil - 18:57

Terres verdoyantes de Nagrand..






C'est l'une des rares zones à ne pas être stigmatisée par les drames qu'a connu jadis Draenor. Le ciel y est dégagé, la nature luxuriante et vivante. Mais cela n'en fait pas une terre paisible pour autant, non car le danger y rôde comme partout en Outreterre. Bêtes sauvages, indigènes hostiles et membres de la Légion serpentent ces terres eux aussi, et la mort peut y prendre plusieurs visages. Et parmi les voyageurs et créatures qui errent sur ce territoire, deux galoppaient à perdre haleine...
Le cavalier de tête chevauchait une monture macabre, assemblage d'os et de tendons de corps différents se mouvant grâce à une magie aussi sombre que son possesseur. Le second poursuivait le cavalier de tête tout encapuchonné. Il montait quand à lui un fier destrier baigné d'une aura de clarté.


Le paladin avait pris son mentor en chasse depuis Shattrath et était parvenu à remonter sa piste jusqu'à être repéré. Il constata avec stupeur et effroi que son ancien maître avait usé de pouvoirs ténébreux pour faire revivre sa monture et craignait désormais le pire quand à ce qu'était devenu son père adoptif... Il pressa encore sa monture à cette simple pensée mais ne gagna que peu de terrain, jusqu'à ce que sa cible ne tourne violemment près d'un bosquet. Continuant sa poursuite et craignant de le perdre de vue, le paladin le suivit, mais ne vit pas la longue lance entraver les sabots de son destrier. Le paladin roula sur le sol tandis que l'esprit équin qu'il avait invoqué se dissipait. Il était seul désormais. Seul face à celui qui lui avait presque tout appris.


"Tu voulais me parler, semble t-il. Je t'écoute gamin."
"Est-ce que c'est bien vous..?"
"Tu comptes reposer cette question à chaque fois? Tu te répètes...et tu me fais perdre mon temps.
"Mais comment..."
"La Mort est capricieuse on dirait. Elle m'a refusé son étreinte la première fois, et quand j'ai été "libéré" du Fléau je suis devenu ce que tu vois, un Réprouvé. Si tu as tes réponses va t-en les politesses et mondanités c'était dans mon autre vie."
"Comment pouvez vous dire ça et tourner le dos à ce que vous êtes ?! Moi je n'oublie pas l'homme qui..."
Arrête ça tout de suite mon garçon !


Alors, le maître brandit l'épée contre l'élève... Deux lames sortirent promptement de sous l'épais manteau pointées en direction du paladin, avec une fermeté et des intentions déchirantes. Sans doute était-ce démeusuré pour une simple parole maladroite et injuste. Mais la vie elle même est injuste, pourquoi la mort le serait-elle... Les yeux perceptibles sous le capuchon n'exprimaient ni doute ni once de pitié. L'affrontement semblait désormais inévitable, aussi insupportable que cette idée puisse être. Déchiré, le paladin n'eut d'autre choix que de brandir à son tour son arme...
Les deux combattants jadis unis par des liens presque aussi forts que le sang se faisaient maintenant face au coeur des prairies de Nagrand. La lumière déclinait peu à peu, allongeant les ombres tandis qu'une légère brise caressait les deux duellistes le temps d'un murmure plaintif avant qu'un silence pesant ne prenne possession des lieux.


Un battement de coeur, un clignement d'yeux à peine et la relative quiétude de ce paysage bucolique fut chassée par le fracas du combat... L'ancien mentor chargea le premier combinant un assaut avec ses deux lames. La première fut parée par l'épée du paladin, et la seconde par le bouclier. Ce dernier repoussa son ancien maître d'une poussée franche à l'aide de son écu. Le chevalier connu jadis sous le nom d'Erlan Delmeth effectua un bref rétablissement puis chargea à nouveau avec vélocité. Le chevalier déchu ne retenait pas ses coups. Le paladin recula d'un pas pour éviter le premeir coup et fut contraint de reculer à nouveau tout en parant et bloquant les attaques successives et enchaînées de son maître. Quand ce dernier acheva son enchaînement d'un coup puissant, le paladin prononça quelques mots de pouvoir qui repoussèrent l'assaut du chevalier et le forcèrent à reculer.


"Tu manques de respect à ton maître petit ! Si tu ne veux pas te montrer digne, je t'y forcerai !


Sur ces paroles, le chevalier frappa le sol du poing avant de charger à nouveau vers le paladin. Mais quand celui-ci voulut se mettre en garde, il fut entravé par d'innombrables bras squeletiques surgis du sol qui l'agrippaient... Apparemment son mentor avait plus changé qu'il ne le pensait. Et il avançait sur lui les armes brandies, prêt à l'achever. La peine mais aussi la colère tourmentaient l'esprit du paladin alors que la peur commençait à poser ses mains glacées sur ses épaules. Etait-ce là son destin ? Devait-il lever son arme contre celui qui l'avait élevé et recueilli jadis ? Devait-il mordre la main qui l'avait nourri ? C'était cela ou bien périr. Mais mourir signifiait ne plus revoir Ezoah. Plus de Goldshire et de feu chaleureux où oublier pendant de fugaces instants toutes les horreurs du monde. Cela signifiait aussi la fin de son oeuvre.


"Non..."


Révolté du plus profond de son âme par cette situation ô combien injuste et cruelle le paladin prononça machinalement les mots de pouvoirs avant même d'en peser les conséquences. Des flammes chargées d'énergie sacrée tourbillonnèrent autour de lui et clacinèrent les mains aggripées à ses membres. L'effet fut tel qu'il stoppa l'élan du chevalier, un instant surpris de ce chavirement. Colère et détermination se lisaient à présent dans le regard du paladin, désormais aussi rude que celui de son mentor.


"Pourquoi faîtes vous cela ?!"
"Nous devons trancher tous nos liens...pour continuer à vivre. Je te remercie de montrer enfin de la combativité, mon fils."


Le paladin refoula quelques larmes qui faillirent monter à ces mots. Il n'acceptait pas plus la situation qu'au départ, mais il était désormais résigné à honnorer la mémoire de son maître, de son père adoptif quelle que soit la fin. C'est lui qui chargea cette fois-ci en prononçant une prière martiale. Le chevalier s'élança lui aussi armé de ses deux lames. Les lames s'entremêlèrent encore puis se heurtèrent avec férocité alors que le ciel se teintait d'orangé. L'agilité du chevalier dépassait celle du paladin, de plus il semblait infatigable. Cependant, la lourde armure et la défense de l'ancien écuyer l'avaient protégé jusque là. Mais, le chevalier d'un geste vif parvînt à entraver les mouvements du paladin via un sort à la morsure glacée. Ce dernier eut à peine le temps de prononcer quelques mots de pouvoir pour former une puissante prière de protection sur laquelle rebondirent les coups de son maître défunt.


L'ancien seigneur recula et attendit que les effets se dissipent. Durant ce laps de temps, il usa encore de ses pouvoirs inquiétants pour enchanter ses armes qui se teintèrent d'ébène. Puis il attaqua frontalement avec une telle violence que l'acier rencontra enfin la chair au niveau de l'épaule du paladin. Celui-ci ressentit une vive douleur qui le brûlait au point d'impact, comme de l'acide. De rage il frappe son agresseur avec son écu et lui fit perdre l'équilibre. Titubant et n'ayant que peu de temps avant qu'il ne revienne l'agresser, le paladin posa une main sur sa blessure et prononça quelques mots sacrés afin de panser sa plaie. Il fixa ensuite son ancien seigneur avec une rage froide. Sans sourcillier, il passa sa main sur le tranchant de sa lame pour en faire couler le sang qu'il macula sur celle-ci. Puis, tout en saluant son adversaire, il prononça plusieurs prières de châtiments sur celle-ci en utilisant son propre sang comme catalyseur...


"Il semblerait que tu te sois décidé."


Le chevalier de son côté se préparait aussi à un assaut puissant. Comme précédemment il concentra ses pouvoirs et en imprégna ses lames jumelles. Sur celles-ci scintillaient plusieurs runes bleuâtres aux reflets inquiétants. Il croisa soudainement ses armes et invoqua à nouveau les morts qui reposaient auparavant sous terre, souillant leur repos éternel. Goules et cadavres incomplets jaillirent des entrailles de la terre pour se ruer sur le paladin. Cette fois-ci ils étaient bien plus nombreux que les quelques membres qui l'avaient entravé la dernière fois. Pire, une boule d'énergie nimbée de flamèches noirâtres lui avait été lancé en même temps. Il était encerclé, piégé. Il n'y avait plus d'espoir quand à sa survie, à moins que...


"Arcane sacrée ! La Barrière du Séraphin ! "
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