La Bataille d'Urfa
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La légende des Paladins et des Prophéties oubliées
 
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  Chapitre II : Ô Sombres Héros de la mer..

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Narrateur

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 Chapitre II : Ô Sombres Héros de la mer.. Empty
MessageSujet: Chapitre II : Ô Sombres Héros de la mer..    Chapitre II : Ô Sombres Héros de la mer.. Icon_minitimeDim 10 Mar - 16:00

L'océan...
D'abord, la première fois que je l'ai vu je m'étais dit en mon fort intérieur : "Putain qu'c'est grand.."
 
 
Au début j'en ai eu un peu peur, une sorte de crainte révérencielle. Un peu comme quand j'étais mioche et que je croisais le regard de Taty Martha. Taty Martha à la Maison une fois elle avait émasculé un client avec les dents. Il voulait pas payer ce con. J'crois qu'elle a réinventé le verbe "débiter". Et ben la Mer, l'Océan, c'est un peu le même effet la première fois que tu lui fais face. Tu sais intimement que si tu merdes, t'es foutu, il te loupera pas.
J'ai toujours aimé ce postulat, même quand il vous noue les tripes en pleine tempête. L'Océan, lui, il ment pas. Il a pas le temps, il en a rien à foutre. Si tu l'emmerdes, si tu le respectes pas ou si t'es pas assez fort, il t'avale. Point final. Y a quelque chose de rassurant dans cette brutalité primitive, quelque chose que je n'ai jamais trouvé dans mes rapports sociaux. Les gens ils m'angoissent, on sait jamais ce qu'ils pensent et ils sont trop peu à avoir les couilles de l'exprimer.
 
 
Mais quand t'es en mer, t'es seul avec toi même et puis l'Océan. Et par les couilles d'Elion, mais qu'est-ce que c'est bon ! Mis à part se faire suçoter l'grand mât en sirotant du rhum j'connais rien de plus enivrant ! Bordel rien que d'y penser la mer me manque... Heureusement que sur terre y a les filles de mauvaise vie, sinon j'serais au supplice. D'ailleurs cette évocation réveille une douce chaleur dans mes braies qui me fait penser que j'aurais à régler ce problème d'ici peu...
J'ai pris la mer la première fois j'avais à peine 19 ans. Mes camarades de régiment dégueulaient tripes et boyaux, mais pas moi. Je me sentais bien, en communion presque. J'avais l'impression qu'on volait sur l'horizon, qu'on était libres d'aller n'importe où tant qu'on aurait assez de couilles et de vent pour manœuvrer. Je me sentais tellement bien que mon officier supérieur m'a collé de corvée à nettoyer le dégueulis des autres sur le pont. Quel gros connard quand j'y repense, et l'avenir m'a donné raison...
 
 
J'ai jamais oublié ce jour depuis. J'ai continué quelques temps dans l'armée, mais le soir quand je somnolais, je revoyais l'Océan. Ou d'autres fois une paire de nichons. Parfois les deux. C'était plutôt plaisant... J'ai gagné mon premier bateau aux cartes, honnêtement même pour une fois, face  à un tocard d'Epheria. Le type il avait une main d'enfer mais il tenait pas le rhum. Et les froufrous et les décolletés des serveuses lui faisaient perdre son sang froid à cet idiot. Je l'ai mis à poil et j'suis parti avec son navire. C'était un frêle esquif tout merdique, mais c'était MON frêle esquif merdique. Je l'avais appelé l'Empaleur, comme ma queue. Par chance ma bite s'en est mieux sorti que mon navire. Je l'ai perdu aux dés quelques mois plus tard vers Velia. J'espérais gagner gros et remonter ensuite jusqu'à Calphéon pour faire un coucou à M'man. J'lui aurais acheté un p'tit cadeau, comme font les bons fils. J'lui en ai jamais voulu de m'avoir vendu. C'ma maman quand même, sans dec'...
M'man était passée Matrone, les affaires allaient bien pour elle. C'était pile poil car l'âge avançant elle risquait d'être mise sur la touche, et dans ce beau métier tu fais pas de vieux os si tu rapportes plus rien. J'ai perdu quelques Tatas comme ça, c'est ainsi.
 
 
Je me suis fait copieusement fait casser la gueule ce jour là, j'suis sur que cet enculé d'unijambiste avait pipé les dés. Et le pire j'étais coincé sur la terre ferme. J'ai jamais dégueulé en mer, mais sur la terre j'ai l'impression que ça tangue des fois, j'vous jure. C'est horrible. Du coup j'suis obligé de boire du rhum pour compenser l'équilibre. Je déteste être coincé sur la terre, je me sens enchaîné, enraciné. Même galoper sur un canasson ça ne me procure pas la moitié de la sensation que t'as à la proue de ton navire quand les vagues et les embruns viennent te lécher la gueule. Je me suis refait bien sûr, plus ou moins honnêtement parfois, ça dépend. J'suis un survivant je m'adapte. Vivre comme un saint selon des principes moraux tout ça c'est bon pour ceux qui croient encore aux Dieux et autres conneries. Moi je pense que ces doctrines ça a fait surtout beaucoup de morts précoces. P'tet autant de veuves éplorées.
R'marque je me dis que ça augmente le nombre de gueuses à trousser, ben ouais faut bien leur remonter le moral à ces pauvres dames esseulées... Du coup j'irai mettre une pièce au prochain cul béni que j'croise, si leurs conneries me fabriquent des veuves en chaleur à baiser, c'est p'tet qu'une forme de Dieu existe. Ce soir  j'lèverai bien haut ma chopine à la santé des abrutis morts pour leurs idéaux, et puis après j'irai lever ma pine tiens...
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