La Bataille d'Urfa
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La légende des Paladins et des Prophéties oubliées
 
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  Chapitre IX : Celui qui rêvait d'être meilleur..

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Narrateur

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Date d'inscription : 23/12/2011
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 Chapitre IX : Celui qui rêvait d'être meilleur..  Empty
MessageSujet: Chapitre IX : Celui qui rêvait d'être meilleur..     Chapitre IX : Celui qui rêvait d'être meilleur..  Icon_minitimeDim 10 Mar - 16:19

















Abun...
 
 
 
 
J'avais enfin amené ma carriole à Abun pour effectuer mon chargement. J'avais plus qu'à bien ficeler le tout, c'était plutôt mon intérêt vu que toute caisse même à peine abîmée m'était décomptée de ma course. Le pire c'est que c'est moi qui ait rajouté cette clause au contrat. Ben ouais, faut se distinguer pour se faire un nom et pour ça faut prendre des risques. Mais bon j'étais confiant, j'avais plus peur que Aithe pique dans les caisses qu'aut' chose sincèrement. Elle était partie boire un coup en ville et se chercher une nouvelle queue m'a t-elle dit. Non pas qu'elle soit déjà lasse de la mienne, mais elle a toujours apprécié la cuisine locale.
J'avais largement fait ma part de boulot et je partais donc boire un coup au bord de l'eau. Demain, direction Heidel, je décharge, j'encaisse. Et j'rentre au port. Si j'avais su, je serais allé pioncer au fond de ma carriole.
 
Là je me fais accoster par un mec tout enrubanné qui me dit rien comme ça, mais la voix m'évoque quelque chose qui me fait grincer les os. Le type défait son ruban, et tout de suite j'comprends mieux cette sensation merdique. C'était Ryk', jadis mon second sur mon précédent navire. Mon complice.. ma honte. Jamais pu blairer sa sale gueule à ce connard là et le temps y a pas arrangé. De plus le revoir là après toutes ces années, ça me refait penser à ces p'tits jeunes qu'ils m'ont fait balancer par dessus bord...
Et ce con là, il semble tout content de me voir et m'invite à boire un verre avec lui. De mémoire jamais ce connard ne fait une chose gratuitement, et je me doute qu'il a une idée derrière la tête. Mais j'le suis, ça ferait tâche de lui mettre sur la gueule en pleine rue.
 
Nous voilà assis à l'ombre d'une tenture à boire ensembles. Quelle hypocrisie. Et je suis sur que l'autre avec son œil torve il pense pareil. Mais j'aurais donné cher pour savoir ce qu'il me voulait l'enfoiré, pour ça que je suis resté. Et ça a pas mis de temps. Si tôt qu' on était à peu près au calme il se met à déballer sa dernière trouvaille. Le voilà bombardé capitaine de son rafiot et à présent il donnait dans la contrebande... humaine. Tout fier l'enculé. Il me raconte par le menu que y a de fortes demandes pour des arrivages de travailleurs bon marché ; ouais des esclaves quoi hin..  Mais là où il m'a scié les nerfs c'est quand il me raconte que ses cargaisons préférées sont celles remplies de filles et de femmes ôtées à leur foyer pour être vendues au 4 coins du monde comme chair à plaisir, ou pire. En ce moment il rajoute ce con là que c'est les p'tites typées Haso qui se vendent le mieux.
Et là à l'intérieur de moi j'te jure, c'est la tempête. J'pense à Maman. Elle est ce qu'elle est, mais on l'a jamais forcé à mettre les pieds à la maison, elle y était venue d'elle même, pareil pour mes Tatas. J'pense à ma Forgeronne, je sais pas pourquoi, p'tet l'allusion à Haso. J'pense à Aithe. J'pense à plein de trucs, et en ce moment faut dire que je me pose plein de questions existentielles. J'essaye de me racheter une conduite ou du moins de racheter mon âme parce que j'commence à en avoir ras le cul de faire des cauchemars remplis de culpabilité à peine j'ferme les yeux.
 
J'lui dis trop rien, mais je t'assure que ça bouillonnait sévère en dedans. Quand en prime il apprend que j'ai plus de bateau, là il a commencé à me chier dans les bottes ; il était plus mon ancien second, mais mon supérieur, car LUI il avait un putain de navire. Mais j'disais rien, me contentant de boire une gorgée. Ryk' a toujours été d'une intelligence maligne en plus d'être viscéralement un connard, mais il a jamais été plus malin que moi. Je le laisse débiter ses blagues, je le laisse m'insulter, se vanter de ses affaires prospères. Et moi pendant c'temps là j'réponds qu'dalle mais j'pense, j'réfléchis.
A la fin de son pamphlet, j'me lève et j'laisse quelques pièces et je fonce vers le rivage me changer les idées. Sauf qu'y me suis c'con de Ryk'. J'avance, je l'ignore mais il continue à vomir ses conneries, ses blagues et les détails de son commerce.
 
Une fois éloignés de la ville, j'me tourne vers lui et j'lui pose la main sur l'épaule. Il m'regarde avec son œil mauvais et j'lui murmure un truc. Il l'entend pas forcément ce con, donc il se rapproche. Je recommence, encore plus doucement et il entend toujours pas. Finalement le v'la tout près de moi, j'peux tellement bien sentir son haleine que je pourrais deviner ce qu'il a bouffé la veille... Alors, tant qu'il était tout prêt j'regarde que y ait personne et d'un coup sec, j'lui enfonce mon couteau dans l'bide et j'remue. Comme si je vidais un poisson, j'l'ouvre par le bas. Son œil me fixe d'un air incrédule et choqué. Et moi pour une fois je détourne pas les yeux. J'le fixe pendant que la vie s'en va petit à petit de sa carcasse qui se vide sur mes bottes.
Mais j'en ai rien à foutre. J'pense toujours à ce petit couple innocent, à Maman, à Aithe et Kaé...
 
C'est mal de tuer. Du moins c'est puni par la loi je sais. Donc doit y avoir une raison. Ce que j'ai fait c'est moche j'en suis conscient. J'ai laissé son cadavre se faire bouffer par les bestioles du coin, il en est rien resté de Feu Ryk'. Pourtant au beau milieu de toutes les merdes que j'ai faîtes, celle-là je sais me hantera pas. Je ressens une drôle de sensation, un bien être malsain. Une sorte fierté mal placée. Oui j'ai tué ce connard et il le méritait 100 fois. Parce que pour une fois j'ai agi au lieu de fuir... J'ai l'impression qu'on me rend quelque chose que j'ai perdu, bien que sur la forme si ça se trouve j'y ai perdu d'avantage. J'sais pas. Faire des choses justes salement c'est pire que laisser faire des choses dégueulasses honnêtement ? Je sais pas...
Je sais que la disparition de ce type fera pas pleurer beaucoup de gens, et tant mieux. J'me dis que quelque part y a une femme ou deux qui se feront pas tout de suite charger sur un rafiot pour aller se faire vendre et violer à l'autre bout du monde.
 
C'est p'tet venu le temps de commencer à changer..
















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