La Bataille d'Urfa
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La Bataille d'Urfa

La légende des Paladins et des Prophéties oubliées
 
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  Chapitre V : Mes Sirènes, mes Muses, mes Emmerdes..

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MessageSujet: Chapitre V : Mes Sirènes, mes Muses, mes Emmerdes..    Chapitre V : Mes Sirènes, mes Muses, mes Emmerdes.. Icon_minitimeDim 10 Mar - 16:05











Épisode 1.0 :  Ma Succube des Mers..
 
 
 
 
Y a des jours où c'est le bordel, c'est la merde et rien ne va. Et puis heureusement, parfois y a des jours comme aujourd'hui...
La petite Aithe, je l'ai rencontrée l'autre jour sur le port. La journée était belle j'allais profiter du beau temps pour aller boire un coup sur le ponton. J'étais de fort bonne humeur et en de bonnes dispositions. J'allais donc en chantant tranquillement vers mon petit coin habituel, celui où tu peux voir au loin les navires qui viennent appareiller à Ephéria, quand elle m’apostrophe. Là j'me dis que voilà un bout de femme qui a du culot et ça me botte. Donc j'y cause un bout à la donzelle. Pas farouche, elle m'répond et sait faire preuve de répartie, mais surtout on découvre qu'on a des points communs, c'est un marin c'te bout de nana là ! Ni une ni deux j'l'invite à boire avec moi qu'on discute, comme j'te dis j'étais de fort bonne humeur c'jour là. Charmant presque. Ça m'arrive.
Nous v'là sur la plage, à boire, à rire, à chanter. Un bon moment vraiment. Aithe c'est une femme comme on en trouve pas assez. Déjà elle est pas dégueulasse à reluquer, et pas farouche quand elle s'en aperçoit. De plus elle aime la Mer, a son propre bateau et aussi une forme d'ambition sur laquelle on peut miser. Elle use de tous ses atouts pour réussir, moi j'respecte ça. J'serais qui pour la juger en même temps ? Ce que j'ai surtout aimé c'est que malgré ce bon moment et ce rapprochement, elle se soit tirée et m'ait laissé en plan, comme une merde. Bon je l'ai eu mauvaise hein, mais au fond j'adore ce côté sauvage et libre. Cette nana là elle est un peu comme moi, elle va où va le vent et saisit les opportunités à la volée. C'est clair, net , précis. Y a pas d'espoirs à la con, pas de romance à deux sous ou de prises de tête. J'sais que j'la reverrai à la prochaine marée. Et puis quand bien même l'océan est plein de poissons.
Je regarde la Mer, songeur, j'ai du rhum en quantité, je suis posé sur le sable et j'entends plus les quatre bécasses qui piaillaient sur le rocher pas loin. Jamais vu autant de moules accrochées sur un rocher. Bref je suis pas trop mal même si j'ai plus de compagnie. Dommage, elle chassait les mauvaises pensées, mais pour ça y reste mon bon vieux r'mède ; une bonne grosse cuite...
 
 
 
 
 
 
 
 
 Chapitre V : Mes Sirènes, mes Muses, mes Emmerdes.. D37307652da5c1430b3747891bed2c5b





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MessageSujet: Re: Chapitre V : Mes Sirènes, mes Muses, mes Emmerdes..    Chapitre V : Mes Sirènes, mes Muses, mes Emmerdes.. Icon_minitimeDim 10 Mar - 16:06











 
 
Épisode 1.1 : La Tempête de Cul..
 
 
 
 
 
J'vais crever. J'y suis souvent passé tout près mais là je le sens, si je me pose pas, j'vais crever. D'une mort épique mais pas tant digne que ça, mais.. Putain m'faut un plumard. Paraît que ça arrive une fois voir deux dans la vie d'un homme ce genre d'expérience Maman m'avait dit. Apparemment c'est comme ça que j'suis venu au monde. Un client s'est pointé, a choisi tout ça bref.. Et une fois avec Maman, ça a été une révélation. Aussi clair que se carrer un tison brûlant dans le cul tu vois, le truc limpide, clair et irréfutable : ça collait. Ça collait tellement m'a dit Maman qu'ils ont baisé deux jours et que Rob' a du le faire sortir de la Maison à grand coup de tabourets. Ah sacré tonton Rob', il me manque. Ca collait tellement que l'achat de draps propre a été retenu sur son salaire à ma pauvre Mère.
Et ben il m'est arrivé un truc similaire. Je sais que je devrais m'estimer veinard, chanceux, mais là vraiment, faut que j'pionce. Tu vois j'étais sur la plage, tranquile, je réglais des comptes avec un pêcheur ; j't'en parlerai une autre fois. Et là, y a ma p'tite Aithe qui se pointe toute féline et on commence à causer. Faut dire qu'elle est plus affriolante que ce pêcheur vérolé. J'aime bien ce genre de femme, je l'ai déjà dit mais j'm'en branle. Y en aurait plus des comme elle, le monde serait p'tet un peu moins chiant. Là t'as une partenaire toujours partante pour picoler, faire le con, t'amuser voir même baiser. Et ce que j'aime par dessus tout c'est que cet animal là, t'avise pas, t'avise jamais même d'oser croire ou penser qu'tu l'as apprivoisé ou dompter. Ah tu peux la chevaucher, un temps. Mais ça reste sauvage c'te nana là, et c'est ce qui en donne toute la saveur.. Aithe c'est un peu le sel.. Par rapport à la mer tout ça... Et puis ben comme le sel, quelque part tu peux pas t'en passer, mais trop ça pique c'est chiant. C'est comme l'Océan, tu penses tout savoir, tout connaître.. et BLAM ! Une lame de fond dans ta gueule et t'es mort.
 
 
La lame de fond je l'ai pas vue venir moi. Tout se passait bien, on se chamaillait, on riait, le tout saupoudré de rhum bien entendu. Et puis entre deux projets, v'la qu'elle s'enroule autour de moi, toute féline. Ma foi ! Mais très bien, qui suis je pour empêcher une demoiselle en perdition de s'accrocher au Grand Mât ? En prime, voilà t'y pas qu'elle me propos une petite escapade sur son bateau ; fesses, rhum et viande séchée. Que demander de plus tu me diras ?
Bref je te dis pas la traversée qu'on s'est fait. Sitôt au large que ça a démarré fort, et que chacun en a eu pour son grade. J'lui ai montré quelques trucs que mes tatas m'avaient appris et qui marchent bien, ça a eu l'air d'lui plaire la ribaude d'ailleurs. Mais elle en avait sous le pied et j'ai été à la leçon aussi. Tu srais surpris de toutes les façon dont cette petite parvient à laper du rhum quand elle est motivée. J'te passe les détails qui étaient fort savoureux, mais voilà qu'après le premier abordage, elle en r'demande. Youplà boom, la vie est belle il faisait beau on avait du rhum et elle savait faire filer un bateau même sans vent si tu m'suis. Jusque là veinard. Mais au bout de la troisième, quatrième salve.. Là j'ai commencé à voir rouge, ou du moins à plus y voir grand chose et à m'sentir mal  tu saisis. Stop quoi !
 
 
Par chance, on a commencé à manquer de bibine et la petite de carburant donc. Retour au port, chacun est parti de son côté, enfin j'ai surtout filé en douce parce que j'en pouvais plus. Parti en mer tout frais et vigoureux, je rentre avec les couilles en sachets de thé... Elle m'a lessivé, essoré. J'ai perdu 10 ans d'ma vie je suis sur. Faut vraiment que j'dorme. Et le pire c'est que je sais que je vais rêver à ses nichons durant c'temps là...
Bon sang d'bonnes femmes...
Épisode 1.1 : La Tempête de Cul..
 
 
 
 
 
J'vais crever. J'y suis souvent passé tout près mais là je le sens, si je me pose pas, j'vais crever. D'une mort épique mais pas tant digne que ça, mais.. Putain m'faut un plumard. Paraît que ça arrive une fois voir deux dans la vie d'un homme ce genre d'expérience Maman m'avait dit. Apparemment c'est comme ça que j'suis venu au monde. Un client s'est pointé, a choisi tout ça bref.. Et une fois avec Maman, ça a été une révélation. Aussi clair que se carrer un tison brûlant dans le cul tu vois, le truc limpide, clair et irréfutable : ça collait. Ça collait tellement m'a dit Maman qu'ils ont baisé deux jours et que Rob' a du le faire sortir de la Maison à grand coup de tabourets. Ah sacré tonton Rob', il me manque. Ca collait tellement que l'achat de draps propre a été retenu sur son salaire à ma pauvre Mère.
Et ben il m'est arrivé un truc similaire. Je sais que je devrais m'estimer veinard, chanceux, mais là vraiment, faut que j'pionce. Tu vois j'étais sur la plage, tranquile, je réglais des comptes avec un pêcheur ; j't'en parlerai une autre fois. Et là, y a ma p'tite Aithe qui se pointe toute féline et on commence à causer. Faut dire qu'elle est plus affriolante que ce pêcheur vérolé. J'aime bien ce genre de femme, je l'ai déjà dit mais j'm'en branle. Y en aurait plus des comme elle, le monde serait p'tet un peu moins chiant. Là t'as une partenaire toujours partante pour picoler, faire le con, t'amuser voir même baiser. Et ce que j'aime par dessus tout c'est que cet animal là, t'avise pas, t'avise jamais même d'oser croire ou penser qu'tu l'as apprivoisé ou dompter. Ah tu peux la chevaucher, un temps. Mais ça reste sauvage c'te nana là, et c'est ce qui en donne toute la saveur.. Aithe c'est un peu le sel.. Par rapport à la mer tout ça... Et puis ben comme le sel, quelque part tu peux pas t'en passer, mais trop ça pique c'est chiant. C'est comme l'Océan, tu penses tout savoir, tout connaître.. et BLAM ! Une lame de fond dans ta gueule et t'es mort.
 
 
La lame de fond je l'ai pas vue venir moi. Tout se passait bien, on se chamaillait, on riait, le tout saupoudré de rhum bien entendu. Et puis entre deux projets, v'la qu'elle s'enroule autour de moi, toute féline. Ma foi ! Mais très bien, qui suis je pour empêcher une demoiselle en perdition de s'accrocher au Grand Mât ? En prime, voilà t'y pas qu'elle me propos une petite escapade sur son bateau ; fesses, rhum et viande séchée. Que demander de plus tu me diras ?
Bref je te dis pas la traversée qu'on s'est fait. Sitôt au large que ça a démarré fort, et que chacun en a eu pour son grade. J'lui ai montré quelques trucs que mes tatas m'avaient appris et qui marchent bien, ça a eu l'air d'lui plaire la ribaude d'ailleurs. Mais elle en avait sous le pied et j'ai été à la leçon aussi. Tu srais surpris de toutes les façon dont cette petite parvient à laper du rhum quand elle est motivée. J'te passe les détails qui étaient fort savoureux, mais voilà qu'après le premier abordage, elle en r'demande. Youplà boom, la vie est belle il faisait beau on avait du rhum et elle savait faire filer un bateau même sans vent si tu m'suis. Jusque là veinard. Mais au bout de la troisième, quatrième salve.. Là j'ai commencé à voir rouge, ou du moins à plus y voir grand chose et à m'sentir mal  tu saisis. Stop quoi !
 
 
Par chance, on a commencé à manquer de bibine et la petite de carburant donc. Retour au port, chacun est parti de son côté, enfin j'ai surtout filé en douce parce que j'en pouvais plus. Parti en mer tout frais et vigoureux, je rentre avec les couilles en sachets de thé... Elle m'a lessivé, essoré. J'ai perdu 10 ans d'ma vie je suis sur. Faut vraiment que j'dorme. Et le pire c'est que je sais que je vais rêver à ses nichons durant c'temps là...
Bon sang d'bonnes femmes...














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MessageSujet: Re: Chapitre V : Mes Sirènes, mes Muses, mes Emmerdes..    Chapitre V : Mes Sirènes, mes Muses, mes Emmerdes.. Icon_minitimeDim 10 Mar - 16:07

Épisode 2.0 : L’Énigmatique..
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Les femmes...
Tu fais la conneries une seule fois  d'oser croire que tu les connais, que parce que t'en as culbuté plus que t'en as d'années de vie, et t'es cuit. Même l'Océan parfois je me dis est moins vache et moins impitoyable qu'elles. En tout cas il est pas rancunier, lui...
Une soirée ordinaire, j'ai voulu accoster une donzelle exotique. En général j'aime pas trop les femmes d'Haso, mais celle-là avait l'air plutôt pas mal. Elle avait quelque chose en plus, malgré ces airs froids. Y avait comme un truc à la fois attirant et dérangeant dans son masque de porcelaine, une fragilité noyée sous une carapace de fierté.. Bref je l'aborde.  Et là ô surprise, le petit bout de femme se rebiffe, me pète limite le poignet et me sort une lame juste sous la gorge. Belle, dangereuse, et pragmatique. J'adore.
Avant même que j'ai le temps de piger la suite elle a déjà disparu. Mystérieuse en prime. Décidément cette ville regorge d’attractions...
 
 
 
 Chapitre V : Mes Sirènes, mes Muses, mes Emmerdes.. 2017-01-25_150904535
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MessageSujet: Re: Chapitre V : Mes Sirènes, mes Muses, mes Emmerdes..    Chapitre V : Mes Sirènes, mes Muses, mes Emmerdes.. Icon_minitimeDim 10 Mar - 16:08













 
Épisode 2.1 : Le mystère faîte femme..
 
 
 
 
 
 
 
 
Matin difficile. Je m'étais fait casser la gueule la veille par un gros costaud. J'avais que ça comme échappatoire sinon je sentais que j'allais dérouiller à repenser au passé. Bref j'ai eu droit à un coma salutaire, mais ce matin là je dérouillais un peu physiquement. Je me remettais paisiblement de mes émotions de la veille avec une bolée de cidre quand elle s'est pointée. Je sais pas ce qu'elle trafique cette fille en ville tout le monde semble la connaître. Là elle me regarde du coin de l’œil, et j'esquive son regard. J'me sentais pas d'humeur à badiner ce matin là. Fallait que je me remette les idées et le corps en place, pas l'temps pour les galipettes.
Mais comme d'habitude, plus tu veux être seul et peinard, plus on t'emmerde. La petite s'avance, commence à me palper ma gueule cassée. Mais qu'elle touche à son cul au lieu de m'emmerder bon sang d'couilles.
 
 
Et là je sais pas trop comment, avec une pseudo autorité naturelle et sûrement ma prédisposition à suivre un petit cul n'importe où, v'la qu'elle m'emmène me faire soigner. Chez elle. Là je comprenais plus rien. La dernière fois elle m'a limite pété le poignet et a failli m'ouvrir le bide par le bas, et là j'suis chez elle, juste tous les deux. Et le pire, c'est que j'avais vraiment pas la tête à ça. Bon j'me serais forcé au pire, j'suis pas un ingrat.
Au passage la piaule de la p'tite était plutôt cossue, mais surtout elle avait dans ses râteliers muraux des armes à faire pâlir d'envie des officiers et des seigneurs. J'ai rarement vu des ouvrages d'aussi bonne qualité. Et elle me dit naturellement que c'est son travail. Alors là j'suis sur le cul. Je savais pas qu'un p'tit bout de femme même joliment charpenté pouvait faire des armes aussi magnifiques. Limite j'ai cru que j'allais me couper l’œil en les contemplant.
 
 
Mais elle aussi avait une idée en tête. Pragmatique, elle me fait assoir et commence à me rafistoler la gueule avec des herbes, des onguents. Bon je sais pas ce que c'était ça piquait un peu mais.. c'était pas désagréable. J'veux dire elle s'occupait de moi, alors que j'lui avais rien demandé. Je comprends pas pourquoi. La dernière fois j'te dis j'ai tenté de la serrer et là.. ben elle me recoud. Je me suis senti con d'un coup, tout petit, tout ridicule... Bref comme une vraie merde encore. J'avais honte d'un coup et je me sentais pas bien j'avais hâte qu 'elle termine pour me tirer au plus vite...
Mais putain d'un autre côté si j'avais pu rouvrir une plaie pour que ça dure un peu plus... Je sais pas comment l' expliquer. J'étais aussi bien que mal à l'aise. Ou alors j'étais mal à l'aise parce que je me suis rendu compte que j'avais p'tet bousillé quelque chose avant que ça soit né. Je m'en mords encore les doigts à ce jour et je maudis ma connerie sans bornes... Elle voit bien que je suis troublé, du coup elle se penche, s'accroupit devant moi et j'commence - bien malgré moi - à voir un aperçu de ce qui se cache sous ses vêtements. "Putain que le ciel est bleu ! "que je suis obligé de gueuler pour détourner l'attention avant de bander à mort. C'était bien ma veine tiens.
 
 
Elle parlait peu, restait concentrée. Ça lui donnait un air troublant. Cette femme là elle me met à nu, j'ai l'impression qu'elle "voit".. ou que je peux pas tricher.. J'ai presque pas envie, mais j'suis obligé. Si elle voyait qui je suis, elle me foutrait dehors et ce moment serait à jamais perdu. Je sentais quelque chose d'inconnu m'envahir et j'avais peur. Quand elle m'a parlé un peu d'elle, de son pays et de sa famille j'ai senti une fragilité t'aurait fait craquer la plus dure des armures. J'aurais voulu la prendre dans mes bras, la réconforter. Mais j'pouvais pas. C'est les gars bien qui font ça avec les filles. Moi j'les saute, j'les réconforte pas. Et pendant un moment, juste un court moment... juste un putain de court moment...j'aurais aimé être un type bien. Juste pour avoir le droit, juste une putain de fois de la serrer fort contre moi...
Et là, tu te doutes, j'panique. Forcément. J'ai pris une branlée monstre la veille, j'suis encore à demi hanté par mes démons passés, et là j'ai une donzelle qui fait preuve de bonté et de gentillesse, comme si j'valais quelque chose. Moment de faiblesse, faut pas que ça s'enkyste, faut lever le camp et refermer la brèche bordel de dieu.
 
 
J'cherche un moyen de fuir, mais elle me retient. Enfin elle me retient pas mais j'arrive pas à me tirer, c'est pareil. A partir du moment où j'aurai franchi cette porte ce moment mourra et ses espoirs avec. Rien me dit que j'aurais une nouvelle fois la chance de revivre un tel moment de... de quoi bordel tiens ? J'hésite à dire de paix, car ma tête me joue encore des tours, mais pendant un bref moment, je me suis senti un autre. Comme si j'étais pas totalement foutu.
Et puis je suis parti, j'ai fermé la porte. Et tout a recommencé là où c'en était. J'suis vraiment qu'une sous merde....
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MessageSujet: Re: Chapitre V : Mes Sirènes, mes Muses, mes Emmerdes..    Chapitre V : Mes Sirènes, mes Muses, mes Emmerdes.. Icon_minitimeDim 10 Mar - 16:09

Épisode 3.0 : La Rose et ses épines..
 
 
 
 
 
 
C'était un soir à Heidel.
J'étais de passage en ville, je cherchais un coin où dormir et éventuellement un petit cul à labourer histoire de bien dormir. J'avais de la route le lendemain pour rallier Velia je comptais pas m'éterniser. J'aime pas Heidel, c'est pas énorme mais j'arrive à m'y perdre. Le comble pour un marin quand même. Mais bref. Et là dans mes déambulation, je croise une âme charitable, mais avec la charité placée où il faut tu vois, de bonnes hanches, des jambes solides, et le reste à découvrir. Mais elle j't'en parlerai une prochaine fois. Bref cette belle inconnue me guide vers une auberge qui se fait appeler le "Relais". Effectivement j'en avais entendu parler quand je négociais deux ou trois bricoles plus tôt. Bel établissement, propre et tout, mais un brin trop sage si tu veux mon avis. Après j'ai des goûts et des exigences bien particulières il faut avouer.
Mais bon j'étais au chaud, au sec et y avait à boire. Mais y avait pas foule. Un gros bonhomme barbu et une nénette dans son coin pas très engageante de prime bord.
 
 
 
L'hôtesse des lieux, une femme charmante sous tous les abords, tente alors d'introduire les différentes parties présentes. Et c'est là qu'à débuté un petit jeu on ne peut plus amusant. Tu sais que j'adore jouer, trop même. L'énigmatique femme daigne m'adresser la parole mais avec un ton et un phrasé à te découper un géant en rondelles. Forcément, je lui réponds à ma sauce, tu sais avec panache et effronterie. Et là elle mord et renchérit. Et vas y qu'on s'envoie des fions dans la gueule à grand coup de phrases éloquentes et surtout à grandes rasades de rhum. Parce que non content d'être à la fois piquante et intrigante, elle a du goût la vilaine ! Attention j'ai pas dit vilaine parce qu'on dirait qu'on lui a cramé une partie de la gueule ou je sais pas quoi hein... Le reste avait l'air en bon état du peu que j'ai vu.
C'était amusant et rafraichissant. En règle général dans les lieux que je fréquente et où je suis encore admis, les conversations sont soit inexistantes, soit basiques. Cherchant constamment à m'amuser ainsi que la bonne compagnie, en règle générale cela ferme des portes. Rares sont les moments où je trouve des personnes assez joueuses pour venir me piquer au lieu de me juger et m'ignorer.
 
 
Et comme je suis  de nature excessive, j'en ai profité mon saoul. Plus on s'envoyait des piques plus cette femme me plaisait sa répartie cinglante et son détachement relançait à chaque fois mon intérêt. J'avais terriblement envie de voir si ce masque de froideur pouvait se fissurer et ce qu'il y avait dessous. Mais elle était coriace. Aussi piquante que belle. Avec un côté inaccessible. Telle une rose elle trônait là au milieu de ce jardin, piquant les imprudents et les non initiés de ses nombreuses épines. Et comme la beauté est une malédiction, qui ne rêverait pas de cueillir pareille fleur..? Qui à se prendre des épines, après tout on n'obtient rien sans prise de risques..
Hélas les bonnes choses ont une fin, dès qu'elle a su que j'étais dans les affaires, une lueur s'est allumée dans son regard blasé. Le jeu est devenu plus terne et l'intérêt s'est fané. Alors je suis parti la première fois, et histoire de la faire languir un brin.
 
 
Quand j'ai à nouveau croisé la Rose, elle n'avait rien perdu de sa superbe et ses épines étaient toujours là. La discussion fut plus posée et sérieuse, car il y a un temps pour tout mon ami. Même si j'aime mélanger le plaisir et les affaires, il y a des moments où il faut se concentrer. Au final je repars pour le moment avec un contrat simple, c'est pas si mal...
 
 
 
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MessageSujet: Re: Chapitre V : Mes Sirènes, mes Muses, mes Emmerdes..    Chapitre V : Mes Sirènes, mes Muses, mes Emmerdes.. Icon_minitimeDim 10 Mar - 16:10

Épisode 4.0 : La Vipère aux longs crocs
 
 
 
 
 
 
Lors de mon cours passage à Heidel on m'avait implicitement suggéré qu'un homme de mon appétit et cherchant distractions trouverait son bonheur dans un établissement appelé le Luth Peinard. Pas têtu, j'y suis allé quasiment sur le champ. La bâtisse semblait assez austère de prime abord, lourde porte fermée à clef, ça a au moins le mérite de donner un message clair. Je frappe, j'attends. J'entends quelques bruits et là une beauté exotique m'ouvre les portes. L'intérieur est du genre à en mettre plein la vue, un peu comme celle qui m'ouvre. Avenante et tout, une tenue légère et aguicheuse à souhait qui te laisse admirer quelques courbes et quelques creux, là tu te dis que t'en as fini avec la morosité de la ville.
J'ai rarement eu l'impression d'être si bien traité, comme un type de la haut' tu vois. En plus à Heidel tu te présentes comme étant marchand, c'est fou les potes que tu te fais. Là j'ai senti que c'étaient des commerçants dans l'âme. Honnête ou pas il m'appartient pas de juger tu vois. Les affaires c'est les affaires. Moi ces gens là m'effraient pas, tant que chacun joue selon les règles tout va bien.
 
 
On discute avec la belle Beth', on se renifle, on joue , on s'aguiche. Là j'me dis enfin une partenaire commerciale intéressante peut-être. J'la vois me détailler avec gourmandise et intérêt, parce que j'peux lui rapporter du pognon. Faut pas croire, j'ai beau être un queutard fini, j'sais reconnaître la lubricité quand elle est authentique ou pas. Et là ça l'était pas. J'avais une professionnelle qui bossait, qui s'appliquait même. Attention, c'est le genre de femme tu baisses ta garde tu finis un couteau dans le dos, ou bien en geôle parce qu'elle t'aura retourné la tête et t'auras fait faire plein de conneries... Elle me montre un de leurs salons, me parle de leurs tarifs et puis on entame la négociation. J'suis bon vendeur je sais me placer. Si ce dont ils ont besoin j'peux le leur avoir, j'leur vendrai à prix honnête, que ça soi légal ou pas. Évidemment sans mon navire je suis un peu limité et moins attractif. Mais bon j'suis pas fainéant au labeur, les voyages en carriole ça m'effraie pas.
Elle évoque un contrat test. Ça se fait dans le métier, alors je dis trop rien. Du bois en plus, pas de quoi s'alarmer non plus.
 
 
Par contre quand on commence à parler chiffre, là ça a commencé à débander dans mon pantalon. Car voilà qu'elle veut 5% de mes bénéfices sous prétexte qu'elle me rapporte des clients dans son établissement. Donc moi j'annonce 3% par politesse. Ben oui la veille j'avais déjà rempli mon carnet de commande au Relais, j'manquais pas de clients, mais ça elle l'a pas perçu comme elle aurait dû. Elle était persuadée je parie d'être celle qui négocie en position de force. Et là du coup elle fait l'erreur que beaucoup font, elle reste sur ses positions. Mignonne, elle minaude et me papouille, essaye de me titiller un peu. Elle est belle, confiante, pleine de compétences j'en doute pas, mais trop sûre d'elle.
Parce qu'elle est mignonne j'aurais été prêt à accepter à 4% si elle me faisait des prix sur ses prestations ou celles de ses filles. Je zieute les cartes pendant la négociations pour lui tendre la perche. Elle choisit ou ne le voit pas.
 
 
Bref au bout d'un moment je sens qu'on se lasse mutuellement de ce petit jeu puisque aucun de nous n'est prêt à faire des concessions. Toujours courtois et poli je me fais raccompagner à la sortie par mon hôtesse. Elle reste classe et mêle avec doigté provocation et une certaine forme de dignité. Mais à ce moment-là c'est pas c'que je recherche. J'songe à Ephéria et au petit cul d'Aithe, à son humour corrosif et sa façon d'voir le monde proche de la mienne. Juste avant de partir, par pur pied de nez j'suis allé finaliser un contrat avec la Rose juste à côté.
Je retournerai voir Beth à l'occasion si les contrats se font plus rares et sonderai peut-être les progrès qu'elle aura fait en matière de négociations. Je pense qu'elle ira loin cette petite, mais gare aux dents trop longue comme disait M'man..
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MessageSujet: Re: Chapitre V : Mes Sirènes, mes Muses, mes Emmerdes..    Chapitre V : Mes Sirènes, mes Muses, mes Emmerdes.. Icon_minitimeDim 10 Mar - 16:10

Épisode 2.2 : Celle qui me rend meilleur...?
 
 
 
 
 
 
Ephéria, taverne d'Henri...
 
 
 
 
C'est souvent quand tu te crois au calme, à l'abri de tout, que tout justement te tombe sur le coin de la gueule. Ce soir là j'étais peinard, Henri commençait à se détendre pour te dire. J'étais là depuis deux heures, je picolais sans faire chier, ça sentait pas la bagarre. Petite forme probablement... Y avait pas beaucoup de personnalités intéressantes ce soir là faut avouer. Peu de donzelles à conquérir, pas de marchands avec qui négocier, pas même un fieffé joueur de cartes. Mais tout a changé quand une silhouette toute encapuchonnée s'est avancée depuis l'entrée, a traversé la salle pour se rendre vers les piaules au fond. Rien d'extraordinaire si ce n'étaient la qualité des armes que cet inconnu portait. Et des armes d'une qualité si remarquable j'en ai vu qu'à un seul endroit ; chez ma Forgeronne.
Sans réfléchir, je me lève et je vais voir. De suite je pense que le type a volé les armes chez elle. J'commence à le filer et je le vois entrer dans une piaule, pas à lui. Je l’apostrophe gentiment d'un "Eh Connard !" . Pas de réponse il me ferme la porte à la gueule. De nature très spontanée, tu me connais j'y mets un grand coup de botte dans sa porte et je rentre dans le même geste. Avant que j'ai le temps de sortir mon sabre me v'la une lame sous le menton. J'commence à y causer à cet énergumène et plus je lui cause plus je remarque que les vêtement lui moulent bien les hanches et que ces hanches là je les ai déjà reluquées quelque part..
 
 
On pourra dire ce qu'on veut, mais j'ai l'oeil. L'inconnu masqué se démasque et qui je vois : ma chère forgeronne. Mais là en mode pas contenten sur le sentier de la guerre tout ça. Elle semble bien emmerdée d'ailleurs que je sois dans ses pattes. Bloquée et sachant que je suis têtu elle m'explique qu'elle cherche un objet et qu'elle a besoin de temps. La piaule est à un marchand venant de Mediah et il lui aurait dérobé un truc y a longtemps. Bon c'est pas mes oignons tout ça. Mais bon...
Me v'la parti dans le couloir la seule voie d'accès vers les piaules. Je me mets en travers et j'commence à faire le type qui tangue et qui cherche la merde. D'un regard j'éconduis un ou deux connards qui voulaient passer, mais soudain j'aperçois un type un peu plus basané que la moyenne des gens à Ephéria et j'me dis que c'est le type. Je l'accoste en lui servant un déluge d'insulte mais il s'arrête pas le con. Du coup j'y mets mon front dans ses dents, normal. Là il me sort une dague et je vois des clients venir à sa rescousse. J'ai beau être bagarreur je sais reconnaître quand j'vais me faire défoncer.
 
 
Mais là je pense à ma Forgeronne. A la fois où elle m'a soigné sans rien me demander, à son air mystérieux. A ses yeux qui me voient pas comme un déchet.. A sa bouche.. Et puis je sais pas pourquoi, je me sens d'humeur chevalresque cette fois là. Auparavant j'aurais abandonné et foutu le camp. Mais là j'avais envie de l'aider, Elle. J'avais envie de faire quelque chose de bien... enfin techniquement j'suis complice d'un vol c'est pas sensé être bien mais..s'ils la choppaient ils lui auraient fait quoi ? J'préfère pas imaginer, même si ça me donne un peu de force et de colère mélangées.
Alors je secoue le marchand et je le balance sur les autres connards. Et là j'leur sors mon arme secrète ; "Vos mères elles ont des barbes !" que je leur gueule à tous. Et là c'est le bordel. Tellement pressés qu'ils étaient de me castagner que certains se maronnent entre eux à force de se pousser. Mais bon ça empêche pas le gros de la taverne de parvenir à moi. J'donne quelques pains, j'essaye de gagner du temps.. J'en prends plein la gueule mais je les bloque dans ce foutu couloir. Et puis enfin j'entends le bruit d'une vitre pétée au loin et je sais qu'elle s'est tirée...
 
 
Ça m'a tellement soulagé que j'ai presque pas eu mal. Presque. En fait ça a fait tout noir et quand j'ai récupéré mes esprits, c'était juste avant qu'ils me balancent du haut des marches. Là par contre j'ai dérouillé. J'avais mal partout, comme si un troupeau m'était passé dessus. Je voyais le ciel et les nuages qui tournaient. J'avais mal putain. Mais je me sentais bien. T'y comprends quelque chose toi? J'te promets je me sentais super bien dans ma tête, mon corps lui dégustait. Mais ce sentiment de plaisir et de bien être parvenait presque à mâter la douleur physique. Pendant un ptit moment j'avais plus de regrets, plus de remords ou de culpabilité, plus de honte. Bon ça m'a valu d'être viré à vie de chez Henri mais bref..
Et alors que je somnolais à moitié conscient elle est venue me chercher. Je la voyais pas bien, elle avait mis une cape et un large manteau. Mais je sais reconnaitre son odeur. Elle s'est faite passer pour ma femme, qui pleurait sur les conneries de son mari débile. Ouais ça nous allait bien.. Il était pas déplaisant ce mensonge. J'aurais bien aimé qu'il dure un peu... Elle m'a réconforté et ça c'était bon, et puis elle m'a trainé jusqu'à chez elle, encore. J'prendrai petit à petit presque goût à me faire démolir .
 
 
Quand j'ai rouvert les yeux, j'étais allongé dans un lit. On m'avait dépoilé et mis des bandages là ou j'étais blessés. Le lit était confortable et chaud. Et.. putain d'merde ! Elle pionçait à côté de moi ! Et... comment te dire..? Y a des moments dans la vie d'un homme où faut savoir fermer sa gueule et apprécier ce que le destin te refile. Elle était... Enfin elle te donnait envie de la protéger, de veiller sur elle, elle paraissait si vulnérable et fragile. Bon elle donnait aussi une furieuse envie de baiser mais c'est pas la question ! Je sais pas comment te dire, je me suis senti tout petit.. minuscule et ridicule.
Alors, même si j'avais pas envie de me tirer, j'ai commencé à partir sur la pointe des pieds. Juste avant j'ai remonté les draps pour pas qu'elle ait froid. Quoi ? Pourquoi j'ai fait ça ? J't'en pose des questions connard ? Bref après ça j'suis parti comme un voleur.. mais un voleur qu'avait fait un truc bien, à peu près et ça.. ça fait du bien aussi.
 
 
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MessageSujet: Re: Chapitre V : Mes Sirènes, mes Muses, mes Emmerdes..    Chapitre V : Mes Sirènes, mes Muses, mes Emmerdes.. Icon_minitimeDim 10 Mar - 16:11

Épisode 1.2 : Le Lupanar roulant..
 
 
 
 
 
Médiah...
 
 
 
 
 
Ça fait quelques jours qu'on est parti de chez le vieux Riton avec Aithe pour apporter le produit de ses paysans et de ses terres à un évènement tenu dans un ranch à Médiah. Me semble avoir vu l'éleveuse une fois chez le vieux. Depuis que j'ai gagné cette carriole au jeu elle me porte bonheur et je l'utilise pleinement pour faire des affaires tout en me baladant. C'est pas aussi bien que voguer sur l'océan, mais c'est pas si mal en attendant. Quand je suis rentré à Ephéria pour refaire le plein et le stock, et en prime pour voir un bout d'Océan correct, j'suis tombé sur Aithe à l'anguille séchée. C'est bizarre à dire mais d'une certaine façon, elle m'avait manqué. Je revenais d'Heidel et je m'y étais ennuyé au possible, alors qu'on me promettait mille débauches et dangers là bas. Pourtant, pour avoir traîner mes guêtre là bas en long en large et en travers, j'ai croisé aucune fille comme Aithe.
Joyeuse et bourrée, fidèle à elle même elle m'a accueilli comme j'aime. Venant se trémousser sur mes genoux, me laissant jouer avec son chemisier et ce qu'il y avait dessous je lui racontais mes voyages pendant qu'elle buvait et se payait ma tête dès qu'elle le pouvait. Une femme comme je les aime.
 
 
Je pense que j'ai du lui manquer aussi parce qu'au bout d'un rien de temps, elle s'est retrouvée à genou à s'occuper de ma queue. Et j'avais rien demandé en plus... Franchement, comme retour au port, difficile de faire mieux comme dirait l'autre. Bon j'ai été galant, j'lui ai retourné la faveur ce qui a pas eu l'air de lui déplaire. Faut dire que mes Tatas m'ont vachement bien montré comment s'y prendre pour bouffer un cul. En même temps faut les comprendre, c'était leur quotidien.
Bref, cet émouvant épisode de retrouvailles passé, on est partis finir de fêter ça en mer sur son bateau. Je te fais pas de dessins, on a baisé, bouffé et bu jusqu'à plus en pouvoir. On a aussi un peu causé, faut pas croire, ça nous arrive des fois. Aithe m'accompagnerait dans mes voyages commerciaux et on ferait équipe. Elle a le nez fin concernant les affaires et est vachement pertinente. En plus elle hésite pas à donner d'elle pour négocier un truc. Bref c'est une arme de négociation massive.
 
 
J'avais réaménagé ma carriole pour qu'elle soit un minima confortable durant les trajets et surtout les fois ou je serai obligé de dormir dedans. En plus ça m'économise les frais d'auberge, c'est tout benef'. Mais alors si j'avais su que durant le trajet qui ralliait les terres d'Askier à Mediah ça deviendrait un temple de la luxure... Et ben je l'aurais achetée plus tôt cette putain de carriole !!!
Mais au bout de tant de jours à voyager, manger, boire et pas mal baiser.. je me suis comme un peu habitué à sa présence. J'ai moins de cauchemars depuis qu'elle voyage avec moi. Faut dire que je dors comme un sonneur, complètement vidé.. Je dirai pas que j'commence à avoir des sentiments, c'est pas vrai. Mais y a comme une forme d'attachement un peu tordu et cabossée, comme nous quoi. C'est pas de l'amitié, c'est pas de l'amour. C'est une histoire un peu crade et déglinguée comme nous, faîte de liberté, de culbutes , de rhum et de voyages. Je veux pas me marier et lui faire des gosses, ni l'empêcher d'aller se faire culbuter ailleurs. J'en ai pas le droit, et j'en ai pas envie pour le moment. Et puis j'ai toujours dit que c'était dégueulasse de foutre un oiseau en cage, ça le rend malheureux.
 
Je crois que je suis encore dans la merde non...?












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MessageSujet: Re: Chapitre V : Mes Sirènes, mes Muses, mes Emmerdes..    Chapitre V : Mes Sirènes, mes Muses, mes Emmerdes.. Icon_minitimeDim 10 Mar - 16:11

Épisode 5.0 : La Vierge au Rhum...
 
 
 
 
 
 
Tarif...
 
 
 
 
Décidément cette chaleur me malmène plus que je pensais. J'repense à ma venue dans ce pays aussi donc les habitants sont aussi secs que le climat. J'avais rencontré Layah avec une copine à elle alors qu'on était venus livrer la bouffe de Richard pour un évènement dans un ranch de la région. Les deux nénettes picolaient du rhum, et étant naturellement attiré par les femmes de goût j'suis allé à leur rencontre. L'une était farouche, l'autre pas. Plus tard on a passé la soirée ensembles avec le vieux et quelques connaissances ça s'est fini sur une partie de cartes avec gages, c'était pas trop mal j'avoue.
C'est là que j'ai découvert celle que je surnomme la Vierge du Rhum. Déjà premièrement, parce qu'effectivement elle est vierge, c'est elle qui me l'a dit. Je sais pas pourquoi mais ce genre de révélation c'est le truc qui me fait débander direct.
 
Par contre ce qui m'excite d'avantage c'est son métier. Fille d'artisans qui de générations en générations distillent du rhum, elle te produit un nectar... Par mes couilles c'est trop bon. Il allie la puissance d'un rhum qui a bien fermenté comme y faut et elle y ajoute des arômes qui sentent son pays. Le plus vicieux il a un petit arrière goût sucré qui quand tu finis une gorgée, tu salives en attendant la prochaine.
Du coup, flairant le filon, je me suis positionné pour l'aider la môme. Elle est toute menue et innocente, elle se fera bouffer dans les affaires et au final on perdra un très bon rhum. Non sans déconner un rhum comme ça, ça se respecte, ça se bichonne tu vois. J'vais la rendre célèbre et riche, tout en me rendant bien saoul et tout aussi riche. La petite a du savoir faire et du talent et ne manque pas d'ambition. Ça pourrait être un partenariat très profitable à tous les deux.
 
Elle est plutôt mignonne, mais elle sait pas encore exploiter ses charmes pour ferrer une vente. Ça viendra, j'sais être bon professeur. J'compte pas la sauter non, tu plaisantes ? Quel intérêt ? Baiser une pucelle, autant baiser tout seul au moins t'es pas déçu. Moi le cul c'comme le vin j'aime que les bons crus. J'repars avec une caisse de son rhum, elle a fait la gueule la môme mais j'en ai besoin pour ferrer des clients et j'ai même une ou deux bouteilles gratuites pour ma conso' et pour faire goûter aux acheteurs potentiels.
Putain si j'en ramène à Aithe, j'suis certain qu'elle me baisera à mort en remerciements..
 
 
 
 
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MessageSujet: Re: Chapitre V : Mes Sirènes, mes Muses, mes Emmerdes..    Chapitre V : Mes Sirènes, mes Muses, mes Emmerdes.. Icon_minitimeDim 10 Mar - 16:12

















 
Episode 6.0 : Le papillon masqué de la mort qui me fout dans la merde qui tue..
 
 
 
 
 
 Chapitre V : Mes Sirènes, mes Muses, mes Emmerdes.. 2017-08-30_39191229
 
 
C'est l'histoire d'un papillon que j'ai connu à l'état de chrysalide. Mais tu vois une chrysalide genre métal, grosse épée et répartie toute aussi acérée. Bref une femme comme je les aimais, dangereuse, belle et mystérieuse. En plus elle avait une répartie des plus cinglantes, c'est si rare les gens à l' esprit vif. Oui j'ai dit aimais car j'avais déjà mon Aithe à l'époque et que je suis devenu l'homme d'une seule chatte, on se l'est promis. Bref elle s'appelait Fhalaine et cherchait un boulot bien payé comme mercenaire. C'est la négociation la plus intéressante et la plus drôle que j'ai vécu.
En deux phrases elle avait su se vendre, mais elle continuait d'être incisive comme si elle n'avait pas confiance en elle. Avec le recul je me dis que c'était le cas, elle dégageait quelque chose de puissant et brisé à la fois. Putain si j'avais su je l'aurais foutue dehors au lieu de l'embaucher. Ben oui j'avais pile besoin de gens comme elle, j'allais pas dire non. J'suis sur qu 'elle avait plus de bagout pour négocier que le p'tit jeune à qui je l'ai mise dans les pattes.
 
 
Et puis après ben le temps, les jours passent. Comme je laisse énormément d'autonomie à mes employés et mes livreurs j'en avais pas entendu parler depuis un moment. Jusqu'à ce que j'aille voir une bonne cliente à moi, la Maeghane du dispensaire d'Heidel. Une chouette femme ça. Et de sa bouche j'ai appris que mon employée avait été admise en urgence car grièvement blessée. Évidemment, comme cette chère Maeghane est une femme très consciencieuse j'ai rien pu savoir. L'histoire aurait pu s'arrêter là.
Sauf que tu sais bien que le destin attend toujours que tu baisses ta garde pour te chier un bronze dessus. Le bronze en question c'est une fifille. Pas mon genre je t'arrête tout de suite. Non la môme je la considère un peu comme ma fille, ou ma nièce plutôt. Elle m'appelle Tonton. Elle est têtue, débrouillarde, merdeuse et avec une putain de grande trappe.. Bref moi tout chié à son âge. J'aime beaucoup cette gosse, avec une tendresse qui m'était inconnu. P'tet que j'commence à être mur pour être père. Mais bon vaste débat j'pense que Aithe va pas aimer et puis bon quel père je serais ? L'miens à part avoir lâché à ma mère quelques pièces et une giclée il s 'est barré. Super l'image pour servir d'exemple...
 
 
J'aurais pu passer les quelques jours à Heidel à former mon apprentie nièce, mais voilà que pendant que j'étais en train d'installer des bureaux à Heidel pour ma compagnie, j'entends une voix derrière moi. Je me retourne et je vois un grand type un peu flippant. Tu sais le genre de bonhomme qui voit pas trop le soleil et qui te fixe avec des yeux d'une couleur pas normale. Là souvent tu te dis en ton fort intérieur : encore un connard qui va m'attirer des emmerdes. En général quand ça m'arrive j'ai mon fusil pas loin et j'hésite pas à défourailler, ça dégrossit bien vite le problème. Mais là il m'a surpris l'enfoiré. Et d'entrée il ma questionne sur Fhalaine. Qu'est ce que ça peut lui foutre à ce con là ? Donc tu te doutes, je l'ai envoyé chié à la mode D.T.C.
Bon ben avec du recul j'aurais pas du... Ça l'a énervé, il a commencé  par me foncer dessus et peu de temps après ça a fait tout noir. Quand je me suis réveillé, enfin quand mon corps à réveillé mon esprit en disant : "eh, salut ça va ? Tiens dérouille vieux con!" J'te jure que quand tu te réveilles et dès que t'ouvres les yeux tu reçois déjà des signaux qui t'annoncent que tu vas déguster tu regrettes les quelques fois ou tu te réveilles dégueulasse dans une ruelle ou avec un étron dans ton lit.
 
 
Sauf que ça c'était que le début. Ben oui sinon la vie serait trop simple. Tu titubes jusqu'au premier troquet et tu racontes ça "oh tiens j'me suis fait péter la gueule hier par un inconnu" on te plaint on te paye une tournée et rideau. Noooooooonnnn... ça c'est pour les gens normaux. Moi une fois que le destin a décidé de me chier dessus, ensuite il tire la chasse tu vois. J'vais chercher de quoi me rafistoler au dispensaire et là, devine... Ben le même connard s'est pointé, cherchant là aussi Fhalaine, et il a avoiné Maeghane et ma p'tite Nolwenn. Là j'ai eu les boules. Ma gueule à la limite je m'en branle, j'ai l'habitude. Mais personne touche à ma p'tiote. Personne. Ce mec, Ehrad je lui ferai la peau. Quoiqu'il m'en coûte, quel qu'en soit le prix. Je l'aurai.
Fhalaine est arrivée peu après, un peu comme quand on te tend un parapluie après l'averse. Elle avait tellement changée. Elle était plus paumée et perdue en elle même. Non c'te femme là devant moi savait qui elle était et ce qu' elle devait faire. C'était à la fois rassurant, dommage et effrayant. Rassurant parce que personne bitait rien à ce qui venait de se passer mais elle si. Dommage parce qu'elle affichait la mine résolue et déterminé de ceux qui accomplissent une mission qui va au delà d'eux mêmes. Tu sais ceux dont je me moque souvent quand à leur espérance de vie aussi longue qu'un pet.. Et enfin effrayant parce que sa détermination laissait pas de place au doute. On était embarqués dans une histoire de merde et on était pas certains de tous en revenir entiers...
 
 
La prochaine fois je recrute que des vieilles, grosses et laides...













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MessageSujet: Re: Chapitre V : Mes Sirènes, mes Muses, mes Emmerdes..    Chapitre V : Mes Sirènes, mes Muses, mes Emmerdes.. Icon_minitimeDim 10 Mar - 16:14












Épisode 6.1 : Le Feu sous la Glace..
 
 
 
 
Certaines femmes sont des mystères vivants. Parfois dit on il faut toute une vie pour les comprendre. C'est p'tet comme ça qu'on vend le mariage je me dis. C'est mesquin. Fhalaine, ou Mael.. bref Fhael je l'appelle c'en est un sur pattes. Tantôt un soir elle est capable de rougir, de rire et croquer la vie à pleines dents. Tantôt le lendemain c'est un mur de glace qui dessert à peine les dents. J'aime pas la voir comme ça. Mais crois-tu qu'elle parlerait de ce qui la tourmente l'imbécile ? Trop fière, trop forte pour ça.
Je la vois se murer derrière cet écran de principes et de devoirs. Et plus elle fait ça, plus ça m'emmerde. J'aime pas voir mes proches souffrir, depuis quelques temps je me suis adoucis et j'éprouve de la sympathie pour une ou deux têtes de con. Ce petit groupe de bras et de gueules cassés est une sorte de petite famille provisoire, le temps qu'on résolve ce soucis ou qu'on crève tous, selon. J'aimerais que la plupart reviennent entiers. Et surtout que le temps qu'on demeure vivants, que ce soit pas morose comme dans un mausolée.
 
 
Elle prend vite la mouche ce soir, c'est signe que ça va pas fort. Sur un compliment, elle embraye sur le devoir, son rôle son destin, son peuple. J'me doute que son foyer lui manque et j'peux pas dire que notre joyeuse compagnie puisse être aussi satisfaisante que ses sœurs, son pays et tout le bordel. Mais hélas la pauvre elle doit comprendre que pour le moment elle a que ça, et que c'est pas si pire au final. On est pas les plus beaux ni les plus reluisants compagnons de route qui soient. Mais pour la plupart on s'attache peu à peu à ceux avec qui on voyage, on rit, ou on morfle.. On essaye de veiller les uns sur les autres, à notre façon et c'est parfois aussi drôle que touchant.
Mais tant qu'elle persistera à mettre ce putain de mur, je déploierai tout ce que je peux pour l'abattre. J'ai peur pour elle. Peur qu'elle s'emmure vivante dans une prison glacée et qu'on ne puisse plus voir son âme que par quelques trous dans sa muraille. Je sens et je me plais à croire qu'elle aspire à d'autres choses, certaines sont peut-être impossibles et incompatibles mais elle en a le droit. Elle en a le devoir, pas pour nous mais pour elle. Sinon à quoi bon vivre ?
 
 
Je suis conscient que ce soir mes mots ont pu la bousculer un peu. J'espère qu 'elle ne les interprétera pas mal. J'aimerais qu'avant qu'on meure tous comme des merdes elle ait pu s'ouvrir à nous. Peut-être que cette idée l'angoisse et la terrifie, c'est légitime, surtout s'il y a des pertes. Mais pour je ne sais quelle raison, j'aimerais qu'elle soit un peu plus heureuse le temps qu'il nous reste. Et tant pis si elle n'y parvient pas eh bien qu'elle partage un peu son fardeau avec nous. Certes nous ne sommes ni Vedirs ni protecteurs de Kamasylve, mais ses amis. Qu'elle en ait conscience ou non elle est celle qui nous a réuni autour de cette mission qui nous dépasse tous, qui dépasse toutes nos petites merdes quotidiennes...
Mais pour avoir une chance de réussir il faudrait qu'elle abatte ce mur en train de se construire. Ce n'est pas une faiblesse que s'ouvrir aux autres. C'est un acte de foi et de courage car ils peuvent nous blesser. Mais ils peuvent donner tellement aussi. J'ai longtemps été un connard solitaire et égoïste, et je le regrette à présent quand je vois ce que j'ai loupé toutes ces années. Ne fais pas la même connerie que moi petit papillon. Sinon quand tu sortiras de ta chrysalide, tu voleras dans un ciel bien vide et solitaire...
 






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